Depuis la sortie de "Timeless" il y a trois ans, The Watch semblait définitivement ne plus être qu'un 'tribute band' à Genesis, enchaînant les concerts de reprises. C'est donc avec une impatiente curiosité que nous allons nous pencher sur "Tracks From The Alps", le tout nouvel opus de la bande de Simone Rossetti.
L'album est constitué de sept pistes de durées que l'on considérera comme moyennes pour du rock progressif, puisqu'elles s'échelonnent entre trois minutes trente et sept minutes trente. La première minute d'"A.T.L.A.S.", le titre d'ouverture, laisse envisager le meilleur avec son chant 'grabrielien' bien maîtrisé sur mélodie acoustique, mais la montée en puissance qui suit cette introduction nous plonge dans des sons 'vintage' du Genesis des 70's pour le moins convenus. Si les claviers 'mellotronesques' et 'moogiens' réveillent notre nostalgie, l'ensemble souffre d'un manque d'inspiration sensible laissant l'auditeur sur sa faim.
La technique des musiciens a beau être de très haut niveau, la guitare est sous-exploitée et les quelques soli sont trop courts pour un décollage vers le rêve. La voix de Simone Rossetti tutoie le registre de l'archange Gabriel mais en restant dans un registre d'expression limité. La section rythmique est efficace avec un batteur n'ayant rien à envier à Collins et des sonorités de basse typée Rickenbaker, mais là aussi le grain de folie pointe aux abonnés absents. Chaque composition est superbement interprétée sans que l'une d'entre elles ne ressorte comme une pièce maîtresse de l'album.
The Watch ne nous étonne donc pas avec un "Tracks From The Alps" manquant un peu de panache. On aurait pu espérer que les nombreuses reprises live de "The Musical Box" ou "Supper's Ready" donnent envie au combo italien de nous pondre un épique de derrière les fagots. Ce sera peut-être pour pour le prochain album ...