Vanishing Point est né en 1997 et n'a sorti que cinq albums, "Distant Is The Sun" inclus. La productivité n’est donc pas leur caractéristique première. A ses débuts, le groupe proposait un Métal plutôt Progressif. Au fil du temps et des productions, le combo a eu clairement tendance à raréfier, doucement mais surement, les touches progressives qui caractérisaient leurs compositions. "Distant Is The Sun" ne déroge pas à ces intentions. De ce fait, il ne serait pas incongru de classer cette partition dans la sphère du Métal mélodique classique pouvant être associé à des formations comme Sonata Arctica, Kamelot, Masterplan, voire Stratovarius.
Mélodiquement parlant, le combo est toujours en progrès. La voix bien en place, - pas de montées dans les aigus ni de graves agressifs - de Silvio Massaro, parvient même à teinter les refrains de couleurs quasi-FM qui pourraient attirer les amateurs du genre. Toutefois, les adeptes de rythmiques musclées seront satisfaits car les musiciens insufflent aux compositions une puissance bien réelle, elle-même renforcée par une production en béton.
Le tout est très enlevé et propose généralement une approche plus enjouée que sombre. Nous sommes loin cependant des débuts de Freedom Call. L’album est parfaitement homogène, ainsi aucun titre ne se détache véritablement des autres même si le morceau éponyme, 'When Truth Lies', 'Era Zero' et 'Denied Delivrance' sont particulièrement réussis. Quant à la technique des musiciens, elle est présente mais non envahissante, nul besoin de surcharger pour convaincre.
Voilà donc bien un album qui, bien qu’il se soit fait trop attendre, n’en demeure pas moins convainquant et devrait séduire les hordes de passionnés de Métal mélodique qui vénèrent la puissance mais savent aussi apprécier les harmonies.