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"Bel album de reprises de musique classique avec une touche moderne, par un violoniste/arrangeur de talent"
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3/5
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Le nom du violiniste et claviériste de Curved Air s'est fait bien rare ces vingt dernières années, si ce n'est à travers quelques reformations discrètes de son groupe pour des prestations live. Travaillant dans la production d'autres artistes et faisant ici et là des travaux d'arrangement, Way a connu une carrière solo très confidentielle à côté de Curved Air qui a éclaté deux fois, la dernière en 1977. Tout d'abord le musicien a fondé Darryl Way's Wolf plus typé jazz rock et blues, puis a sorti en 1978 un concerto assez révolutionnaire (avec toutes les parties symphoniques jouées aux claviers comme chez The Enid, en plus sophistiqué encore, pour l'époque), puis ensuite à la fin des années 80 une oeuvre pour violon solo, piano et ensemble à cordes "The Human Condition", et enfin, un disque instrumental inspiré : "Under The Soft".
Ici, Way propose neuf pièces dont sept sont directement issues du répertoire classique et adaptées pour le violon avec des claviers et un orchestre virtuel remarquablement arrangé plus quelques rares et discrètes parties percussives ici et là. Certaines de ces compositions classiques étaient initialement prévues pour des orchestres symphoniques ou même chantées et non pas destinées au violon soliste.
"Ultraviolins" contient pas moins de trois titres de compositeurs russes et quatre de maîtres français. On compte deux extraits du fameux poème symphonique "Scheherazade" de Rimsky-Korsakov (faussement crédités à Alexander Borodine !) et une des non moins fameuses "Danses polovstiennes" de Borodine. Côté compositeurs français : le délicieux "Pie Jesu" issu du plus léger "Requiem" qui soit, celui de Gabriel Fauré, et l'émouvant "Panis Angelicus" de César Franck .
Darryl Way a ouvertement privilégié des pièces entrainantes et lyriques. La farandole issue du "Carmen" de Bizet possède ici une introduction très majestueuse et même solennelle avant de démarrer sur un ton plus léger avec quelques percussions programmées imitant une batterie acoustique, un détail dont on aurait pu se passer. La mystérieuse et très controversée "Danse Macabre" de Camille Saint-Saens complète le tableau. Way confirme ses talents de virtuose, plutôt amoureux d'un jeu de violon net, très vif, sans trop de fioritures mais non dénué de finesse.
L'album se termine avec "Tarentelle" signée par le violoniste mais qui n'est autre qu'une série de citations classiques et sa fameuse suite inspirée par Vivaldi et initialement enregistrée par Curved Air. La version enregistrée ici est fortement mélodique, mais aussi un peu rock, avec l'utilisation d'un instrument électrique dont il altère le son pour lui donner la texture d'une guitare électrique, sans les quelques délires psychédéliques des années 70.
"Ultra Violins" est un album bien plaisant mais néanmoins un peu court (environ 39 minutes) que l'on aurait bien vu complété par quelques compositions originales.
Plus d'information sur
http://www.darrylway.com
LISTE DES PISTES:
01. Scheherezade, The Sea and Sinbad's Ship (4:27) 02. Polvetsian Dances (5:16) 03. Danse Macabre (3:29) 04. Panis Angelicus (3:53) 05. Pie Jesu (2:47) 06. Scheherezade, The Young Prince and Princess (5:15) 07. Farandole (3:44) 08. Tarantelle (6:46) 09. Vivaldi (3:44)
FORMATION:
Darryl Way: Claviers / Violons, Programmations
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