Arena est un peu comme ces bons vins qui se bonifient avec l'âge : si je qualifierais personnellement le début de leur carrière d'un peu fade, il est clair que les années passant le niveau augmente de façon certaine. Premier album du groupe avec leur nouveau chanteur Rob Sowden, Immortal confirme nettement les qualités que l'on sentait déjà poindre avec The Visitor et The Cry.
Tout d'abord au niveau de la production : celle-ci est enfin au service des compositions, c'est-à-dire qu'elle met en avant l'atmosphère que souhaite exprimer l'ensemble du groupe. Ainsi, la force des intros de Chosen ou de Moviedrome s'en trouve décuplée et ces morceaux vous prennent à la gorge dès leurs premières secondes.
Côté composition, le trio Nolan, Pointer, Mitchell fonctionne à la perfection, chacun apportant sa force mélodique ou rythmique. Ce qui pourrait parfois passer pour de simples chansons relativement pop se trouve rehaussé par le côté original d'une rythmique décalée comme sait si bien les servir Mick Pointer, à l'image de Climbing The Net, dont il faut bien avouer qu'il aurait pu tomber à plat sans les quelques trouvailles rythmiques et harmoniques qu'il contient.
Enfin, il est impossible de passer sous silence le morceau épique de cet album : Moviedrome. De même que Genesis et son Supper's Ready, Arena a composé lui aussi son chef-d'oeuvre. Difficile d'entamer ce morceau sans aller jusqu'au bout et la surprise est immense lorsque l'on s'aperçoit que 20 minutes se sont écoulées sans que l'on arrive à détourner son attention de ce monument du rock néo-progressif.
Faites-vous plaisir les yeux fermés, vous ne le regretterez pas, je vous le garantis...