Autoroute musical.
4th Dimension (4D) est une formation italienne qui propose une musique à classer dans la catégorie power metal (ou speed metal pour les plus anciens). Les chansons sont guidées par un souci mélodique constant, comme chez Edguy ou Rhapsody. Leur second album (Dispelling the Veil of Illusions) propose donc de la mélodie associée à des tempi ultra-nerveux.
Les compositions s'articulent autours de claviers loquaces qui conduisent le discours musical. Comme le musicien est d’un très bon niveau, il a tendance à placer des soli rapides un peu partout et ainsi nuire à la fluidité du discours musical. La guitare tire cependant son épingle du jeu avec des riffs nerveux et quelques soli techniques qui contenteront les shredders. Elle sait aussi se dépouiller de tout artifice pour des moments plus intimistes. Quant au chant, il est correct sans provoquer toutefois l'extase comme pouvait la susciter Roy Khan l'ex-chanteur de Kamelot. Le bonhomme s'en tire plutôt bien et livre même quelques moments de grâce qui charmeront l’auditoire.
L'album contient son lot de morceaux de qualité, comme l'ouverture symphonique (Veil 3102), ou les morceaux péchus qui se suivent avec une grande efficacité (Quantum Leap et A circle of Ice). Quant à la batterie, elle pilonne comme une damnée (The Watchtower), même si on attend avidement le groove, qui ne semble se mettre en place que sur le dernier morceau (Away).
4D signe un bon album, nerveux et speed (logique) mais il n'apporte pas grand chose de neuf car il se démarque très peu de la légion de productions équivalentes. Dès lors la formation risque peut-être de passer pour un second couteau. On espère vivement que le groupe saura mettre son talent au service de l'affirmation d'une identité forte et d'une musique qui lui est plus personnelle.