La voix puissante et rageuse de Sunshine aux accents de Klaus Meine à ses débuts porte l'ensemble avec un réel panache et, autre point fort de la formation, les soli de guitares bruts et remarquables de Garrett Sweeny font le buzz sur chaque titre, apportant eux aussi une réelle plus-value. La rythmique est à la fête avec un Bob Pantella (Monster Magnet) qui se fait plaisir sur de nombreux titres comme 'Prime Moment', 'Driven Rise' mais qui sait aussi mettre en avant son feeling sur des titres plus posés comme 'Grenade And Pin', le délicat final électro acoustique 'Beg For Power', sorte de Power ballade suffisamment crue pour rester honnête et touchante  mais aussi le superbe 'Positronic' qui démarre de façon plus intimiste tel un Walking Papers pour prendre de la force par la suite.

Pourtant, en dehors d'une poignée de bons, voire très bons titres, Riotgod reste une sorte de sous Monster Magnet qui peine à éviter les comparaisons. Mélangeant le Heavy Rock des débuts des 70's avec un côté Grungy, ces riffs et mélodies donnent bien trop souvent l'impression d'avoir déjà été entendus.

'Driven Rise' lance l'album sur un riff qui évoquera sans nul doute le Maiden de 'No Prayer For The Dying'. Ce Metal puissant mais mélodique prend le temps de s'installer, jouant sur la profondeur plus que sur la vélocité même si les soli de guitare, présents à chaque interstices, épicent l'ensemble. Voilà qui lance la machine avec classe ! Autre tour de force inattendu car débutant comme un Rock dur aux accents 80's, le morceau 'They Don't Know' au phrasé proche du 'Birthday' des Beatles se veut riche d'un passage ambiant plus glauque sur le solo de guitare, apportant un côté épique à l'ensemble. 'Prime Moment' enfin, avec son intro vocale étonnante voit débouler l'un des meilleurs riffs du Riotgod version 2014, le plus groovy en tout cas. Entrainant et lumineux, il passe aisément le cap des multiples écoutes.

Puis il y a l'inconsistant avec un 'Sidewinder' faiblard ou 'Davos', up-tempo au découpage et inflexions vocales pour le moins curieuses. L'album va carrément se perdre (en dehors des titres cités plus haut) dans sa seconde partie, entrainant plusieurs décrochages incontrôlés de la part de l'auditeur (comme le lourdingue 'Melissandre' ou 'Your My Waste Of Time' trop entendu même lors de la première écoute).