My Little Cheap Dictaphone !
Au concours du nom de groupe le plus improbable, voilà un
sérieux candidat qui a de grandes chances d’arriver premier (peut être second
si l’on prend en compte les anglais de Où Est Le Swimming Pool). Mais ce quintet belge n’en reste pas là, car en termes de
charme nonchalant et vénéneux, ils sont également à même de briguer les premiers
rangs...
A l’image du mélancolique et léger 'Summer in The Dark', superbe titre porté
par une basse très présente qui prend souvent le relai des claviers pour
soutenir la mélodie et une voix toute en douceur, MLCD distille avec une apparente
facilité sa classe.
Car au-delà du charme réel qui suinte de toutes ses
compositions, c’est le côté naturel qui s’en dégage et impressionne. Difficile
de savoir si à l’instar de l’ange besogneux
qu’était Jeff Buckley, MLCD a remis 100 fois son ouvrage sur son métier afin d’accoucher
de telles pépites dont 'Fire', leur premier single, mais ce qui est certain, c’est que la fluidité est indéniable. Et si MLCD, lorsqu'il se lance dans la pop comme c’est le
cas avec 'Off The Storm' ou 'Bitter Taste Of Life' se fait moins accrocheur,
il se montre malgré tout à son avantage en proposant des morceaux sucrés et aisément
mémorisables.
Ce quatrième album, dont l'identité musicale oscille
entre une Pop légère et efficace et des balades mélancoliques ('Feather
Smile', 'Summer In The Dark'…) gorgées d'émotion, est tout simplement une réussite. Envoutant,
langoureux et efficace, il a tout pour s’imposer durablement.