Même s'il est toujours question ici de Rock Folk teinté de Blues, le ton se durcit nettement, laissant bien plus souvent de côté la guitare acoustique. La voix de Meli se fait ainsi plus rude et puissante et confirme son aisance incroyable et sa place majeure dans la personnalité de The Widowbirds.

Les trois premières titres confirment la progression du groupe. 'Battle Cry' illustre on ne peut mieux cette avancée avec un Rock cru à la Led Zeppelin, tellement adapté à la voix mi Robert Plant mi Jeff Martin de Meli, tout en apportant dans la rythmique et certains chœurs un coté soul voire ethnique qui fait toute la particularité du groupe. Et puisque l'on parle de Soul la voici qui se fait reine sur l'entêtant 'Fire Burn, Fire Burn' entre rythmique martelée et guitare en écho ou sur le puissant 'Shake Your Love Maker' au solo complètement habité comme on n'en entend plus guère aujourd'hui.

Si le groupe se calme un peu par la suite, ce n'est que pour mettre plus en avant encore son âme au service de titres qui vous laisseront en tête des images de grandes étendues sauvages. 'Daughter Of The Skies' et plus encore le sublime final 'Light On The Hill' (quand la guitare acoustique est rattrapée par des violons poignants sur un chant désespéré de Meli) rappellent par leur douceur l'ambiance plus intimiste du premier album. 'Calm Before The Storm' avec ses accents à la AC/DC fait planer l'ombre d'un Zeppelin sur un camp Sioux avec une authenticité rare. Un mélange pour le moins détonnant mais qui apporte à cet album quelque chose d'unique et tellement authentique.

Le Rock n' Roll reste pour autant présent dans cette seconde partie d'album et revient même à ses racines riche en flanger et écho qui, passé à la moulinette Widowbirds, donne des titres comme le Folk 'Shambala Sun' et un 'Lovers Keeper' doucereux comme un couché de soleil dans les pleines de l'ouest.