Chère Anna,
Voici quelques jours que ta présence m'obsède. Tu accueilles mes matinées, hante mes pensées du jour, et accompagne mon sommeil une fois la nuit venue. Il m'est devenu impossible de concevoir une journée sans entendre ta voix et plonger dans ton univers, et chacun de tes mots trouve écho dans ma tête, comme si mon esprit avait trouvé son état d'équilibre. Tu es mon secret et mon réconfort, mais le monde entier serait plus terne s'il ne te connaissait pas.
Quand je t'ai rencontré, j'ai perçu en premier ta douceur. Profonde et chaude, ta voix s'est propagé en moi comme une brise réconfortante. Tu sais mettre ton coeur à nu, placer ta fragilité en avant et instaurer une ambiance familière et rassurante. Ta voix, habillée de quelques notes de piano, me laisse Absent, me porte vers quelque univers Simulé par mon esprit, vers un Cas de mélancolie bienveillante.
Tu es douce, mais bien pauvre sera celui qui te pensera ennuyeuse! Car quand les rythmes s'emballent, tu es la première sur la piste, à entrainer les autres dans une farandole endiablée! Tu harangues la foule, tu exhortes à profiter, à vivre. Tu es passionnée, les gens sont ta force, et le Coeur ton Totem. J'aime t'entendre parler de ton amie Linda, et te voir t'emballer, incapable de retenir l'excitation que tu ressens à évoquer cette Fille. Ton ardeur contagieuse convertirait même le Païen.
Mais Anna, tu es en quête. Car tu ne fais pas que profiter de la vie, tu cherches à la comprendre. L'Appétit de ton Esprit est implacable, comme une cylindrée lancée à pleine puissante sur l'asphalte. Tu parles le Langage des Etoiles et le crie vers le ciel. Tu sais que le monde est Magnifique dans toutes les langues et qu'il regorge de merveilles. Et tu es la première d'entre elles quand tu me parles d'horizons inconnus et d'aventures à vivre.
Femme parfaite, fusion de mes amours passées : le charme mutin Tori, la sensualité de Polly, l'exotisme de Karin, la folie d'Amanda. Tu n'es pas une imitation, tu es Anna Aaron, délicate, resplendissante et irrésistible, et tu me fais comprendre qu'il ne faut pas craindre d'être aveugle, car la Beauté sait s'affranchir des yeux.