Un an après le bien nommé "The Trip" qui voyait le groupe partir dans un long voyage musical ininterrompu d’une quarantaine de minutes, Djam Karet revient avec un nouvel l’album de facture plus classique (7 morceaux de 4 à 8 minutes).
Fini les ambiances planantes des premiers Tangerine Dream, place au jazz-funk façon Brand X. On pourrait croire qu’il ne s’agit que d’une incartade sur le premier morceau mais cela continue de la même manière sur (pratiquement) tout l’album avec parfois un retour aux jams instrumentales qui sont un peu la marque de fabrique du groupe californien.
Bon, me direz-vous, mais est-ce que cet album est intéressant ? Vaut-il le coup que l’on s’y attarde ? Si vous êtes un fan de Djam Karet, vous ne serez probablement pas déconcerté car le groupe poursuit sa route depuis un long moment déjà et a habitué ses auditeurs à ce genre de détour. En revanche, s’il y avait des moments qui pouvaient retenir votre attention sur l’album précédent, on attend vainement, sur ce nouvel opus, le morceau ou le passage qui se démarque de cet ensemble de compositions mollassonnes et dont la banalité s’avère presque désolante. Il faut attendre le dernier morceau « On the Edge of the Moon » pour se dire que l’on tient peut-être quelque chose de plus intéressant à se mettre sous la dent, les parties de guitares sont plutôt belles et mélodiques même s'il n’y a pas non plus de quoi renverser les tables.
Bref, pour ses 30 ans d’existence et 17 albums (d’où la subtilité du nom de l’album, je vous laisse trouver), Djam Karet aurait pu faire preuve d’inventivité ou se remettre quelque peu en question. Amateurs d’émotions fortes, passez votre chemin.