Après un premier EP sorti en 2011, les Italiens de Nümph présentent leur premier album ‘Theories of Light’. Le groupe est composé de Luca Giampietri à la guitare, Marco Bartoli au chant et guitare, Giuseppe d’Aleo à la batterie et d’Antonio Conti à la basse.
Nümph joue un métal progressif assez classique mais très mélodique avec des passages plus rêches. Leur musique inspirée par Tool, Anathema, Porcupine Tree ou encore Pink Floyd, n’est pas totalement originale mais tente de se démarquer de ses ainés. Portés par un jeu de batterie sec et droit, les titres sont bigarrés mais l’ensemble reste homogène. Ici pas de métal symphonique Italien à grande algarade, mais plutôt une exploration des contours du métal progressif en y apportant des atmosphères et des éthers mélancoliques assez enthousiasmants, le combo parvenant ainsi à sortir des sentiers battus et rebattus par ses congénères.
L’album est très ouvert et propose des styles variés avec notamment des morceaux très progressifs comme "Death and Rebirth" et son approche "toolienne". Sur "Deep Impact" la douceur est mise de côté, tout comme dans la fin altérée et rythmée de "Death and Rebirth", ce titre mettant en avant les guitares et proposant une section rythmique endiablée et terriblement efficiente. De la même manière, le groupe réalise le grand écart en passant d'un "Within the Core" qui se rapproche une fois de plus de Tool, à "An Angel" avec ses guitares et ses claviers délicats ou encore "Dust of Souls" qui nous entraine avec bonheur et ravissement dans une virée floydienne remarquable.
La puissance de Nümph réside incontestablement dans cette alternance bien proportionnée que l'on retrouve également au niveau du style du chant, celui-ci passant du mélodique au growl de manière très naturelle. Pour leur première production, nos voisins transalpins ont repris beaucoup d'influences de leurs ainés, ce qui n'empêche pas 'Theories of Light' d'être bien achevé et équilibré.