"Gold Rust" est le deuxième album du trio poitevin Argyle qui une fois n’est pas coutume n’est pas issu du giron Klonosphere.
Les premières notes de 'On the Way' nous entraînent dans les eaux d’un pop rock alternatif engageant et dont le final crescendo est particulièrement attractif. Dans la foulée, 'Goodbye Jimi' se caractérise notamment par son introduction aux allures très Muse. Dans un registre plus mélancolique, le mid-tempo aux allures post-rock 'The Script' fait mouche avec son riff conducteur particulièrement entêtant. On regrettera seulement le chant linéairement rugueux qui ne permet pas à ce titre de prendre l’envol musical qu’il mériterait.
A l’instar de l’enchaînement parfait entre 'The Script' et 'Puzzle' justement, les dix titres qui constituent ce deuxième album d’Argyle se succèdent sans aucun véritable temps faible entre morceaux aux fondamentaux énergiques dont certains se dotent d’envolées techniques (le solo final de 'Puzzle' toujours) et passages mélancoliques comme le riff final hypnotique de 'Perfect Day' qui pourra évoquer Pain of Salvation.
"Gold Rust" est parsemé de nombreuses références particulièrement alléchantes oscillant entre Noir Désir, Aston Villa et Muse, Pain of Salvation. Argyle arrive à en extraire une quintessence musicale qui malheureusement n'atteint pas le cap de l’album recommandé pour des raisons vocales. Dommage… mais ça ne nous empêchera pas de suivre les prestations live d'un groupe dont les compos sur scène devraient vraisemblablement atteindre leur sommet.