Perfect Beings est le nouveau projet de Johannes Luley, ancien guitariste de Moth Vellum. Au cours de 2012 et 2013, accompagné du chanteur Ryan Hurtgen, Luley et son instrument aux sonorités très teintées Yes ont composé et orchestré le projet avec l'aide du batteur Dicki Fliszar, du claviériste Jesse Nason, et du bassiste Chris Tristram. Les cinq musiciens ont commencé à répéter les chansons et à enregistrer un album live de la même façon que les groupes de Rock Progressif de l'âge d'or. En Avril 2013, avec l'aide de l'ingénieur David Julian, le groupe a enregistré 'Perfect Beings' en l'espace de 3 semaines à l’atelier Sonic Temple de Los Angeles. Avec un tel titre de groupe et d'album, inutile de dire que la troupe était attendue au tournant !
Selon les crédits, cet album est inspiré par 'TJ & TOSC', un roman de Suhail Rafidi et se place dans le contexte d'un monde virtuel post-apocalyptique Orwellien. A titre d’exemple, afin de vous plonger dans l’histoire, je cite : « Certaines personnes disent que la fin du monde est proche, considérons pour un moment, que le monde est déjà fini. Et qu'aujourd'hui, ce qui reste est un monde nouveau, inconnu, émergeant des détritus de la veille".
Perfect Beings nous livre un premier album original avec beaucoup d'éléments musicaux variés, un luxuriant et magnifique opus assez proche des Beatles. Leur musique respire la fraîcheur, la légèreté et s'inspire de groupes tels que Supertramp, Genesis, King Crimson, Big Big Train, tout en y ajoutant des textes très lucides sur notre société. Ce n'est pas souvent que l'on est confronté à un tel amalgame d'éléments familiers qui, ensemble, dépassent toute tentative de classification. Musicalement, c’est très technique et maitrisé, mais absolument jamais dans la démonstration.
Tout commence avec "The Canyon Hill", un titre très Beatlesque / ELOesque glissant vers "hélicoptère", sans doute le single de l'album. Les harmonies vocales sont de la partie sur "Bees and Wasps" alors que "Walkabout", long de 9 minutes, propose un passage de batterie astronomique et du space rock bien ficelé. Le combo continue de surprendre avec sa rythmique sur "Removal of the identity Chip" déboulant sur un instrumental avec guitare et claviers qui force le respect. "Programme Kid" repart comme un digne successeur des Beatles et "Primary Colors" propose un rythme intéressant entre les tambours, le piano et la voix. Enfin le dernier morceau long de 8 min, "One Of Your Kind", débute sur jeu soft-jazzy pour se terminer dans une atmosphère espagnole, en passant par une transition brutale.
Perfect Beings a ajouté du sang, de la sueur et des larmes dans son voyage musical. Posez vos oreilles sur cette musique et retenez bien le nom de ces musiciens inspirés qui la délivre. Un album tout simplement parfait !