Et 'Straight On' d'ouvrir le bar avec une certaine évidence. Direct, mémorable, il présente le groupe et ses aspirations. Pour le style, prenez une artiste chanteuse à l'univers electro-urbain ('Neon Light' et sa voix robotisée) un peu sombre et glacée, qui irait s'enticher d'un groupe Rock solide mettant en avant un spleen musical basé sur l'émotion plus que l'esbroufe.

'Keep Silent' dans lequel perce un rayon de soleil, le curieux mais très réussi 'In The Name Of' (le groupe tient là, dans l'assemblage samples/musique une formule percutante à exploiter à l'avenir) et les titres précités sont autant de bons moments qui compensent quelques passages trop linéaires comme 'Light For People', '80's Child' aux sonorités très … 80's  ou 'Miracle' pourtant chanté par Steve de This Misery Garden. Lumineux et rythmé, 'King In Love', par la présence au chant de Benjamin de Sybreed, va quant à lui apporter le relief nécessaire dans cet univers si horizontal. Le final montre à son tour que dans l'assemblage des univers et des ambiances (l'alternance piano éthéré/rythmique elctro Pop et ce solo digne d'un Nick Barrett), Mils développe un esprit progressif qui apporte un "petit plus" bienvenu à sa musique et le classe de ce fait une tête au dessus de ses petits camarades de jeu.