Depuis plus de quarante ans Cyrille Verdeaux, pianiste classique de formation, compose des œuvres symphoniques qu'il enregistre avec de nombreux musiciens invités formant le groupe virtuel Clearlight. Cet "Impressionist Symphony" ne faillit pas à la règle puisque neuf instrumentistes, dont certains habitués, sont venus prêter leur talent à Cyrille pour interpréter ce vingtième album studio de Clearlight.
Parmi les collaborateurs quasi habituels on trouve le complice de la première heure Didier Malherbe (Flûte, sax, etc...), l'incontournable Steve Hillage (guitare) et le chantre du 'New Age' Tim Blake (claviers) auxquels viennent s'ajouter, entre autres, Paul Sears connu pour sa participation au groupe The Muffins (percussions) et la charmante bassiste de Oxygene8, Linda Cushma.
Si les compositions sont grandioses et ambitieuses, les titres dont les a affublées Cyrille Verdeaux sont quelque peu grotesques : "Renoir en couleur", "Time is Monet" ou "Degas de la marine". Oublions rapidement ce détail discutable pour nous pencher sur les huit pièces composant cette nouvelle symphonie.
Le peintre des "Nymphéas" se voit consacrer deux plages, "Time is Monet" et Monet time (duet)" qui sont les plus classiques de l'album, presque exclusivement interprétées au piano et au violon. Le piano, qui rappelons le est l'instrument de prédilection de Cyrille Verdeaux, est omniprésent, et lorsqu'il rencontre tour à tour une guitare électrique, des cuivres ou un synthé dans un titre comme "Degas de le marine", on navigue entre Chopin, Wagner, Gershwin ou Ash Ra Temple.
Les autres pièces sont autant de 'concerti' modernes mêlant le classicisme des piano, violon et flûte aux sonorités électroniques des synthés et guitares dans de longs développements, parfois enjoués, parfois mélancoliques. Le premier titre, "Renoir en couleur", est le plus surprenant, voire dérangeant car, dans certains passages, des mélodies différentes s'enchevêtrent à la limite de la dissonance.
Cet "Impressionist Symphony" est a réservé aux amateurs de musique classique à l'esprit ouvert car les structures sont parfois complexes. Même s'il offre des compositions intéressantes, ce n'est surement pas l'album que les fans de rock emporteront sur une île déserte.