Voici donc le deuxième album de Flamborough Head, que l'on pourrait qualifier d'album du milieu car il se situe à la charnière de l'évolution du groupe. C'est un disque empreint d'une grande maturité que n'avait pas son prédécesseur ("Unspoken Whisper"), mais qui reste fermement accroché au rock néo-progressif contrairement à son successeur ("One for the Crow").
La différence profonde avec l'opus précédent s'entend des les premières secondes d'écoute. La musique est puissante, propulsée par une production qui faisait un peu défaut sur 'Unspoken whisper'. Les musiciens ont sans doute gagné en pratique et leur complicité est parfaite. Le chant a bien progressé en finesse et FH arrive à faire penser à Queen par moments, lorsque les voix se superposent, les titre 'Assassin' ou 'Impulse' en sont une bonne illustration.
FH alterne les compositions néo, très travaillées, basées sur des variations de puissance et de rythme telles que 'Garden of Dreams', 'Impulse' ou 'Mind Sculpture' et les pièces plus douces ('Defining the Legacy'), allant parfois jusqu'à la ballade mélancolique ('Bridge to the Promised Land'). La complémentarité, la complicité devrais-je dire, de la guitare et des claviers est tout à fait exemplaire et lorsque qu'elle s'appuie sur une rythmique sans faille, le résultat est proche de la perfection.
Que dire de négatif sur cet album qui expose avec tant de brio tout ce que le rock néo-progressif a de plaisant : les envolées gilmouriennes, les déferlantes nolaniennes, la voix de Mercury .... ?
Il n'y a sans doute rien à redire sinon que pour un vieux nostalgique qui pleure sur les sons vintage, l'absence d'imperfection entraîne une certaine froideur. Mais comme on ne peut pas mettre du mellotron partout, je vous engage à vous pencher sur "Defining the Legacy", il a tout d'un grand, d'un très grand même !