ARTISTE:

YES

(ROYAUME UNI)
TITRE:

HEAVEN AND EARTH

(2014)
LABEL:

FRONTIERS RECORDS

GENRE:

ROCK PROGRESSIF

TAGS:
Chant aigu, FM
"21ème album studio pour Yes, l'occasion pour le groupe de nous présenter un album voulu "plus accessible" que d'habitude. De quoi réjouir les fans du groupe ? Pas si sûr."
TONYB (09.07.2014)  
2/5
(4) Avis des lecteurs (2) commentaire(s)

Habituellement, une chronique digne de ce nom présente dans son introduction une courte biographie du groupe dont il est question, ou à tout le moins le point sur son activité récente. Dans le cas qui nous préoccupe, à savoir la généalogie tumultueuse de Yes, tout juste pourrons-nous mentionner qu'en deux albums consécutifs sortis à 3 ans d'intervalle, la bande à Chris Squire se fend d'autant de chanteurs qu'en 40 années d'existence, Jon Davison (Glass Hammer) se substituant au pourtant très convaincant Benoit David. Une fois ces mondanités posées, place maintenant à la musique, pour laquelle de grandes attentes étaient nées après la publication de Fly From Here, album certes composé pour partie de titres déjà anciens, mais porteur de grands espoirs pour le nième redémarrage de Yes.

Et pour concrétiser cela, place tout d'abord à Believe Again, magnifique titre qui aurait toute sa place … sur une œuvre d'Asia (et qui aurait bien remonté le niveau du récent Gravitas soit dit en passant !). Les claviers soyeux de Geoff Downes et ses harmonies consensuelles donnent en effet à ce titre introductif une teinte très FM que le format couplet/refrain ne viendra pas démentir, et il faudra un break instrumental d'une petite minute en milieu de plage pour retrouver un peu de couleur "yessienne", avec une rythmique syncopée et des harmonies un peu plus torturées. En résumé, un très bon titre, brillant, mais pas de ceux que l'on attend sur un album de Yes.

Et la suite me direz-vous ? Déconcertante. The Game poursuit dans la lignée de cette première plage, mélodie facile et refrain accrocheur, tandis que To Ascend nous renvoie vers Roger Hodgson, la voix de Jon Davison s'en rapprochant régulièrement lorsqu'il abandonne le clonage de Jon Anderson. Dans la même lignée, Light of the Ages introduit néanmoins quelques développements allant au-delà de la simple chansonnette, ce que ne font ni Step Beyond et sa rythmique basique aux pieds d'argile, et encore moins It Was All we Knew, avec ses choeurs à la tierce et son manque d'inspiration flagrant.  Mais où est donc passé LE son de Yes ? Ses breaks instrumentaux techniques ? Ses harmonies pas toujours agréables aux oreilles mais ayant le mérite de susciter une attention redoublée pour en saisir toutes les nuances ? Rien de tout cela par ici.

Alors de ci de là, on trouvera bien quelques saillies de Steve Howe pour éviter l'assoupissement, mais tellement livrées à elles-mêmes que leur effet en devient inopérant, surtout quand ces soli se retrouvent posés sur un basique morceau de rock carré (In a World of our Own). Seul titre évoquant le Yes passé (du moins celui de Billy Sherwood, pas forcément la meilleure époque), Subway Walls possède au moins le mérite de ne pas sombrer dans la simplicité, et permet enfin aux quatre instrumentistes de se défouler un peu les doigts, entre deux "gimmicks" mélodiques plutôt bateaux.

Avec ce nouvel album, Yes a reconnu vouloir simplifier son propos, pour le rendre plus accessible. De là à confier les clés du camion à Jon Davison (qui signe 7 titres sur 8 !) et à en faire des plages si ce n'est insignifiantes pour certaines, du moins pas à leur place pour les meilleures d'entre elles, il est un pas que l'on n'imaginait pas le groupe capable de franchir, probablement au grand désespoir de ses fans les plus fidèles, dont votre serviteur.
Cependant, Heaven and Earth est-il un mauvais album ? Peut-être pas selon l'angle que chacun voudra bien observer lors de son écoute. Pour ma part, l'histoire de ce groupe est bien trop présente dans mon esprit pour arriver à en faire table rase et lui accorder tout mon crédit sur ce coup là.


Plus d'information sur http://www.yesworld.com





LISTE DES PISTES:
01. Believe Again
02. The Game
03. Step Beyond
04. To Ascend
05. In a World of Our Own
06. Light of the Ages
07. It Was All We Knew
08. Subway Walls

FORMATION:
Alan White: Batterie
Chris Squire: Basse / Choeurs
Geoff Downes: Claviers
Jon Davison: Chant / Guitares
Steve Howe: Guitares / Choeurs
   
(4) AVIS DES LECTEURS    
REALMEAN
27/03/2015
  0 1  
3/5
Voilà bien la preuve que je ne suis pas un fan de Yes, en tout cas pas un vrai de vrai. Je suis presque autant captivé par sa façon de faire de la musique pop que par (certaines) de ses productions savantes. "Heaven and Earth" est aussi déséquilibré qu’il est attachant. Déséquilibré, parce qu’une fois passé le merveilleux 'Believe again', tout est fade !... C’est un breuvage ensorcelant, dont la soif ne s'étanche pas. Le 'Give love each day' de "Heaven and Earth". J’allais dire, presque en mesure de coller l’album "Talk" au poteau, c’est dire où j’en suis.
Attachant, passé la déception de l’émotion en retrait avouée par les 7 titres qui vont suivre cette introduction magnifique, parce que, au fil des écoutes, l’émotion bridée fait place à l’addiction. 'The Game', avec sa mélodie naïve, finit par tourner en tête le jour et la nuit, à ne plus pouvoir s’en défaire. 'Step Beyond' allie l’insouciance et la pensée positive propices au bon démarrage de la journée. 'To Ascend' s’inscrit dans la lignée des compositions qu’on a tendance à oublier lorsque l’écoute est lointaine, mais dont on redécouvre la beauté mélodique, sans autre artifice, à chaque fois qu’elles repassent dans le player. 'In a World of our own' n’est pas passionnant de son côté, et 'It was all we knew', plus creux tu meurs, décroche sans coup férir la place du morceau remplissage… Les 20 premières secondes suffisent à avouer la suite. Il en fallait bien un. Mais que fait la production ?
Heureusement, il reste 'Light of the Ages' et 'Subway Walls' pour rehausser significativement le niveau du dernier tiers de l’album. De quoi ne pas rester sur sa faim.
"Heaven and Earth" ne marquera sans doute pas la mémoire des fans, mais le joyau émotionnel placé en ouverture justifie à lui tout seul d’ajouter l’album à la discographie. Et le reste, finalement, n’est pas si anecdotique. Encore un vrai faux mauvais album…

CORTO1809
31/07/2014
  0 1  
2/5
Si ce n'est le chant de Jon Davison façon clone de Jon Anderson (il est d'ailleurs agaçant que Yes ait toujours essayé de remplacer son chanteur charismatique par des ersatz ayant une tessiture approchante), on a effectivement du mal à reconnaître dans cet album un disque de Yes. Certes les mélodies coulent et s'écoutent sans déplaisir mais sont d'une telle légèreté qu'elles disparaissent très rapidement dans l'éther sans laisser aucun souvenir dans votre mémoire. Anecdotique et franchement dispensable.
LOLO_THE_BEST59
19/07/2014
822
  0 0  
3/5
Pas un excellent cru mais un bon cru quand même. Seul Step Beyond est à la fois complétement hors sujet et indigne du passé de ce groupe. D'ailleurs, l'album ne décolle vraiment qu'à partir du tranquille mais splendide To Ascend (The Game étant lui aussi quelconque). Il est vrai que si les mélodies lorgnent plus vers la pop que le rock progressif (à part le titre final qui renoue avec les origines), elles s'écoutent avec un certain plaisir.
Voir les 4 avis des lecteurs
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(2) COMMENTAIRE(S)    
 
 
RENEGADE88
09/07/2014
 
56
0
En étant objectif, il n'est pas si mal ce Yes ... même si les puristes attendaient autre chose.
On a même connu bien pire avec Jon Anderson ...
NUNO777
09/07/2014
  0
Aïe aïe aïe ! J'ai mal à mon Yes!
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LECTEURS:
2.7/5 (9 avis)
STAFF:
2.5/5 (4 avis)
MA NOTE :
 
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