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"Cosmograf réussi le tour de force de se réapproprier l'art des grand maîtres du progressif tout en gardant une personnalité affirmée. Un album intense."
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4/5
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Si "End Of Ecclesia" (2009) avait fait bonne impression, c’est réellement avec "When Age Has Done It’s Duty" (2011) que Cosmograf est parvenu à séduire la rédaction de Music Waves. En 2013, "The Man Left In Space", même s’il était salué pour ses qualités musicales, avait néanmoins fait moins forte impression sur le staff, le laissant un peu sur sa faim émotionnellement parlant.
Ce nouvel opus était donc attendu pour rassurer sur une baisse de forme passagère et déjà oubliée ou au contraire confirmer que "When Age Has Done It’s Duty" n’était qu’un instant de grâce sans lendemains. Fidèle à sa tradition, Cosmograf qui, rappelons-le, est le one-man project du multi-instrumentiste Robin Armstrong, livre avec "Capacitor" un nouveau concept album basé sur l’empreinte à la fois spirituelle et technologique que l’homme laisse derrière lui. Concept qui se décline en sept titres de longueur homogène, ni très longs, ni très courts.
L’album se décompose schématiquement en trois catégories. La première reprend les deux titres d’ouverture, à la fois énergiques et insaisissables. La musique y est en perpétuel mouvement, offrant de nombreux changements rythmiques, évoluant dans la plus pure tradition progressive tout en revenant régulièrement à des thèmes récurrents. L’écriture est complexe, fouillée mais pas fouillis. Bien au contraire, l’interprétation est limpide et convaincante, des qualités qui ne se démentiront pas tout au long de l’album. Peuplés de voix trafiquées, de bruitages, mais toujours utilisés à bon escient, donnant un caractère cinématographique à l’ensemble, ces deux titres distillent de brefs moments de répit au sein de nombreux moments de tension.
A l’opposé (relatif), ‘The Reaper’s Song’, ‘The Drover’ et ‘Stuck In The Wood’ sont à ranger dans la catégorie ballade. Ici, pas de contrepied ou de cassure de rythme, les mélodies suivent un plan couplet/refrain traditionnel auquel Robin Armstrong applique de lents et dramatiques crescendos. Les samples sont toujours aussi nombreux et bien utilisés et même si ces titres s’appréhendent plus facilement que ‘The Spirit Capture’ et ‘The Fear Created’, la qualité reste au rendez-vous. Difficile de ne pas songer en écoutant ce rock atmosphérique à des groupes tels Anathema, Yes ou Pink Floyd. Excusez du peu ! Et quand Robin Armstrong se laisse aller à lâcher un solo de guitare à la fin de ‘Stuck In The Wood’, c’est les mânes de Led Zeppelin qu’il invoque.
J’ai gardé le meilleur (car meilleur il y a) pour la fin avec ‘White Car’ et ‘The Ghost Gets Made’. Si le second a un faux air appuyé de Pink Floyd période "Wish You Were Here / Animals" (la guitare acoustique, le chant en écho, les nappes d’orgue saturé, les rugissements soudains de guitare, les samples de voix), le premier dont le chant et l’ambiance très mélancoliques évoquent d’abord le "Posthumous Silence" de Sylvan bascule brutalement dans l’univers du groupe londonien avec un solo de guitare gilmourien sur nappes d’orgue wrightiennes et des vocalises désespérées rappelant furieusement celles de ‘The Great Gig In The Sky’, si ce n’est le caractère masculin de la voix.
Remarquable réappropriation de l’art des grands maîtres du progressif, tout l’album est marqué du sceau d’une vigueur et d’une présence impressionnantes rehaussées par des musiciens/invités de prestige qui ne sont pas là pour faire de la figuration. Seuls bémols mineurs, un léger manque d’unité entre les titres et l’impression qu’un zeste d’émotion en supplément n’aurait pas été de trop. Si ces menus défauts empêchent "Capacitor" de se hisser au niveau de "When Age Has Done It’s Duty", son intensité le rend bien supérieur à "The Man Left In Space". Un très bon cru.
Plus d'information sur
http://www.cosmograf.co.uk
LISTE DES PISTES:
01. The Spirit Capture (07:37) 02. The Fear Created (07:29) 03. The Reaper’s Song (05:54) 04. The Drover (06:37) 05. White Car (09:35) 06. The Ghost Gets Made (08:27) 07. Stuck In The Wood (06:27)
FORMATION:
Robin Amstrong: Chant / Guitares / Claviers Andy Tillison: Claviers / Invité Colin Edwin: Basse / Invité Matt Stevens: Invité / Guitare (7) Nick Beggs: Invité / Basse (7) Nick D'Virgilio: Batterie / Invité Steve Dunn: Basse / Invité
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(4) AVIS DES LECTEURS
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C'est le 2ème album que j'ai découvert dans la discographie, après "When Age has done its Duty". Assez réservé à la première écoute (les saillies hard rock dont Robin Amstrong a pris l'habitude de parsemer sa composition ont tendance, en surface, à me rebuter), ma stupéfaction est allée grandissante lorsque je me suis aperçu que le curseur de l'addiction ne cessait de grimper, au fur et à mesure que ce "Capacitor" entrait dans mon oreille. A tel point qu'il m'est actuellement très difficile de passer à autre chose à la fin de la boucle, si ce n'est me rabattre sur un autre album estampillé Cosmograf. J'ai une grande admiration pour les artistes dont l'oeuvre me passionne, sans que je parvienne à en décrypter le mécanisme ; et j'ai compris que le fondateur de Cosmograf avait intégré ce cercle restreint, aussitôt sous l'influence de "Capacitor". A partir de là, pas question de passer à côté du reste de la discographie...
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J’ai découvert Cosmograf tout à fait pas hasard il y a environ 2 ans .
Cette trouvaille m’avait permis de découvrir « When Age Has Done its Duty » .La perception de l’album était vraiment incroyable et traitait d’un sujet qui nous concerne tous , l’effet du vieillissement sur le corps humain .
Je n’ai pas été capable de résister au besoin de me procurer l’album suivant , soit « The Man Left in Space » , je le trouvais une petite coche sous WAHDID , mais il valait largement la peine d’être acheté pour ensuite être savouré .
Un peu plus d’un an après , « Capacitor » faisait son entrée dans le marché .
Ayant vraiment « trippé » sur les deux précédents , je pouvais pas renoncé à l’acheter .
Grande déception lors de l’écoute .
Autant je trouvais que WAHDID et TMLIS étaient différent l’un de l’autre , Capacitor ressemble comme un frère jumeau à TMLIS .
Néanmoins , il demeure un très bon album , mais il n’a pas réussi à me faire vibrer autant que ses prédécesseurs . Il mérite tout de même un 3,8 , une petite coche sous les 4 étoiles .
Mais si j’avais une suggestion à faire pour ceux qui ne connaisse pas du tout Cosmograf , ne pas hésiter à découvrir ce groupe , il en vaut grandement la peine .
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Robin Armstrong réussit encore son coup, et si on peut penser à Anathema notamment, je préfère Cosmograf à Anathema car moins "pesamment" atmosphérique que son confrère. Après la mise en bouche du premier titre, je décolle littéralement sur le second: The fear created, qui me fait irresistiblement penser au grand dirigeable (Kashmir). J'adore!!
Ensuite, The reaper's song est calme, mais magnifique!
The drover, continue dans un registre apaisé, avec parfois des accents yessiens dans les vocaux. Joli!
White car atteint presque les 10 minutes: intro avec une voix trafiquée qui prend les intonations (de loin mais bon) de Mr Waters. La guitare ensuite nous rappelle Mr Gilmour David. Je plane sévère.
Le piano, doux mélancolique habille tout cela, puis brutalement les guitares s'énervent pour nous rappeler aux bons soins de Mr Wilson. Puis le morceau se calme à nouveau avec le retour de la guitare aux accents Floydiens en diable. Redécollage stratosphérique. Puis final un peu plus musclé.
Le plus long titre de cet album et un des meilleurs assurément.
The ghost gets made: un début qui me rappelle furieusement un morceau de la BO de Dune de Toto (BO que j'adore). Ca commence donc très fort pour moi, ensuite ça se muscle rapidement. Entre nous, la voix de Mr Armstrong me rappelle quelque part celle du vocaliste de BJH. Le tempo est relativement calme ensuite car l'ambiance se teinte d'ambiance à la WYWH (l'album de qui vous savez), pour ensuite repartir d'une manière un peu plus musclée, pour ensuite reprendre une teinte très WYWH (je ne peux m'empêcher de penser à welcome to the machine).
On finit par Stuck in the wood, début samplé, guitare aérienne en diable, tempo lent, voix majestueuse, claviers rappelant une fois de plus un certain Mr Wright comme sur le morceau précédent. Le lent tempo a des accents bluesy. Gazouillis de la guitare, phrasés gilmouriens, ça plane à 10 000 mètres d'altitude. Final quelque peu crimsonien avec une guitare volubile. Et the end, on applaudit un grand album. J'ai mis au départ 4 étoiles, car je bute un peu sur la voix, mais au final j'en ai mis 5, pour l'ensemble, remarquablement mélodique, inspiré. Un grand album.
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Voir les 4 avis des lecteurs
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(0) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
4.5/5 (12 avis)
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STAFF:
4.3/5 (7 avis)
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EN RELATION AVEC COSMOGRAF
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DERNIERE INTERVIEW
COSMOGRAF (SEPTEMBRE 2011)
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Robin Amstrong (la tête pensante de Cosmograf) a bien voulu répondre à nos questions, cela tombait bien car son album est parmi des plus apprécié au sein de la rédaction ainsi qu’auprès de nos lecteurs.
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