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"Second album de cet Opeth 2.0, 'Pale Communion' fait la part belle à la mélodie et à la simplicité. S'éloignant toujours un peu plus de ses anciens standards, Akerfeld nous livre un album authentique, reflet de son indépendance artistique assumée."
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4/5
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Le virage opéré par Opeth en 2011 a suscité de nombreuses réactions parmi les fans du groupe. Certains ont adhéré à la nouvelle orientation musicale alors que d'autres regrettent l'abandon de cette magique alternance entre le death et le prog qui a fait le succès de leurs suédois préférés. Oui mais voilà, Mikael Akerfeld ne revient pas en arrière. Opeth assume ses choix et se tourne vers une musique résolument inspirée d'un rock prog seventies, une musique, selon leurs propres mots "telle qu'on aime en écouter".
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Pale Communion' est donc le second opus de cet Opeth 2.0 et il convient de se résoudre à oublier l'ancien groupe afin d'éviter de comparer les deux périodes pour en apprécier pleinement les nombreuses qualités. Le line-up reste inchangé depuis Heritage, petit événement en soi. Si les fans sont déroutés, le groupe lui semble donc pleinement se retrouver dans cette nouvelle orientation musicale. La même recette a également été employée pour l'enregistrement avec des instruments tous typés seventies et une prise de son sur un 24 pistes à l'ancienne. En découle un son rond et chaleureux bien plus authentique que les enregistrements standards digitaux actuels. L'influence de Steven Wilson (Porcupine Tree) se fait sentir bien au delà de son travail de mixage, les deux amis partageant des affinités communes pour les musiques progressives et la période seventies.
Si 'Heritage' marquait un changement de cap radical, 'Pale Communion' suit la même voie avec un virage vers une musique plus personnelle. Les influences psychédéliques sont moins présentes, mais les les clins d'oeil aux légendes de l'époques restent présentes. Ainsi, le solo de claviers de "Goblin" semble écrit en hommage au récemment disparu Ray Manzarek (The Doors) et "River" ne manquera pas de vous évoquer les heures glorieuses de Crosby, Stills & Nash. Quant à "Elysian Woes", elle aurait pu figurer sur n'importe quel album de Gino Vannelli dans les années 70.
Akerfeld s'est, une nouvelle fois, attaché à livrer une production très mélodique et d'une grande fluidité malgré les ruptures rythmiques. De l'aveu même de Mikael, "Pale Communion est certainement l'album le plus mélodique jamais écrit par Opeth et il pourrait attirer de nouveaux fans en plus de pleinement satisfaire ceux qui avaient apprécié Heritage". "Eternal Rains Will Comme" avec son intro jazz-fusion et "Moon Above, Sun Below" sont deux compositions très progressives qui ne laisseront pas insensibles des amateurs d'un rock mixant l'ancienne école et le néo-prog. Car malgré une volonté affichée de jouer une partition très seventies, Opeth nous livre un album très personnel et tout à fait moderne. Nul besoin d'artifices électroniques pour cela, il suffit à Akerfeld et sa bande de laisser libre cours à leur inspiration, et le talent et la technique font le reste. Il fait mouche à tous les coups et parvient à transporter l'auditeur dans son univers vocal grâce à une interprétation en pleine adéquation avec les mélodies et l'orchestration de chaque titre, parfois tout en retenue ou en émotion ("Faith In Others"). La section rythmique est omniprésente, particulièrement sur un "Cusp Of Eternity" très riversidien et Fredrik Åkesson nous gratifie de soli impressionnants sur "Moon Above Sun Below", "Voice Of Treason" et "Cusp Of Eternity".
Avec 'Pale Communion', Opeth réussit où il avait échoué avec 'Heritage', dans la cohérence entre les différents titres et dans l'homogénéité de l'ensemble. Les arrangements ont été simplifiés et gagnent en efficacité. Les huit pistes s'enchainent avec une fluidité toute naturelle dont le flot mélodique en est le fil conducteur. La petite heure que dure l'album s'écoule tranquillement sans qu'aucune longueur ne vienne ternir le tableau.
Vous l'aurez compris, Opeth affine son nouveau style musical et se recentre sur une musique personnelle et authentique. Le groupe s'éloigne radicalement de l'univers métal extrême pour se concentrer sur un rock entre progressif et alternatif à la Steven Wilson. "Pale Communion", en plus d'être artistiquement très cohérent, est l'expression d'une musique à la forte personnalité, et très moderne malgré des influences vintage assumées. Il est probable que les aficionados de 'Watershed' ou 'Blackwater Park' n'y trouveront pas leur compte (quoi que), mais pour tous les amateurs de rock progressif, ce nouvel album d'Opeth pourrait bien apparaitre comme la réconciliation avec l'un des plus grands groupes scandinaves de tous les temps.
Plus d'information sur
http://www.opeth.com
LISTE DES PISTES:
01. Eternal Rains Will Come 02. Cusp of Eternity 03. Moon Above, Sun Below 04. Elysian Woes 05. Goblin 06. River 07. Voice of Treason 08. Faith in Others
FORMATION:
Fredrik Åkesson: Guitares Joakim Svalberg: Claviers Martin Axenrot: Batterie Martin Mendez: Basse Mikael Akerfeld: Chant / Guitares
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(2) AVIS DES LECTEURS
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Un album très intelligent et authentique à la fois, presque viscéral.
Après "Heritage", Opeth redonne un rythme à sa musique, une dynamique qui rend l'ensemble plus accessible. Si les énormes 'Moon Above, Sun Below' et 'River' possède encore ces touches psychédéliques chères à "Heritage", des titres comme l'opener aux sublimes mélodies de clavier, un 'Cusp Of Eternity' rectiligne et hypnotique et le duo final qu'est 'Voice Of Treason'/'Faith In Others' (dense et majestueux) font de cet album un indispensable dans la carrière du groupe tant l'ensemble et riche, touchant, mélancolique, entrainant, jouant avec l'auditeur entre douceur et puissance avec une épaisseur sonore réelle. Vivement conseillé !
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D’"Heritage" Opeth conserve la forte empreinte 70’s avec Steven Wilson en ombre planant de plus en plus dans la composition d’Akerfeldt. Son admiration pour l’anglais et son travail récent se retrouve comme jamais auparavant dans ce "Pale Communion". Il m’a été quasiment impossible d’écouter cet album sans penser à "The Raven That Refused To Sing". Les conclusions de ‘Faith In Others’, ‘River’ et ‘Moon Above, Sun Belwo’ font directement référence au chef d’œuvre de Wilson et les riffs arpégés (‘Elysian Woes’), qui ont toujours été d’une grande complexité chez Opeth, tendent à se rapprocher de la relative simplicité de ceux de Wilson. Les progrès au niveau du chant d’Akerfeldt sont notables et les chœurs qu’il nous donne à entendre sont d’une grande maitrise. Toujours les petites malhabiletés dans certaines jonctions, la plus criante se révèle dans le long ‘Moon Above, Sun Below’, qui me font dire qu’Akerfeldt n’est pas tout à fait à l’aise dans sa nouvelle peau. Le son global du disque est quant à lui un véritable voyage dans le temps (jusqu’à la caricature avec ‘Goblin’) au charme tellement appréciable à notre époque dominée par le synthétique. Les musiciens sont aussi tout à leur aise dans des formats moins saturés, la section rythmique est une réjouissance, et les soli d’Akesson brillent particulièrement par leur construction et leur expression.
Entre les racines progressives scandinaves d’Akerfeldt et l’inclination wilsonienne ce "Pale Communion" montre un Opeth abandonnant définitivement le métal. Il faut juger ce disque en faisant autant que possible abstraction du Opeth de "Deliverance", explosif et débordant de créativité. La finesse est ici bien plus dissimulée et s’exprime particulièrement dans les ambiances et les arrangements (‘Faith In Others’). Certainement moins brutal dans la complexité que les autres albums du groupe ce dernier n’en reste pas moins secret et timide à livrer tous ses charmes.
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(8) COMMENTAIRE(S)
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Après un premier titre poussif, 50 minutes de grand Progressif estampillé Opeth. Le meilleur de la période post Watershed
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Je pense que je vais acheter l'Album. Les quelque titres que j'ai pu entendre me font retrouver OPETH que j'aime, (Moon Above, Sun Below). L'émotion est présente, je retrouve la force des albums avant HERITAGE.
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Un album très intelligent et authentique à la fois, presque viscéral. Après "Heritage", Opeth redonne un rythme à sa musique, une dynamique qui rend l'ensemble plus accessible. Si les énormes 'Moon Above, Sun Below' et 'River' possède encore ces touches psychédéliques chères à "Heritage", des titres comme l'opener aux sublimes mélodies de clavier, un 'Cusp Of Eternity' rectiligne et hypnotique et le duo final qu'est 'Voice Of Treason'/'Faith In Others' (dense et majestueux) font de cet album un indispensable dans la carrière du groupe tant l'ensemble et riche, touchant, mélancolique, entrainant, jouant avec l'auditeur entre douceur et puissance avec une épaisseur sonore réelle. Vivement conseillé !
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Bof... croyez bien que je suis un grand fan de prog (et d'Opeth) et que j'atendais cet album avec grande impatience. Les passages doux de Watershed (qui constituent quand même une bonne moitié de l'album), Damnation et Heritage avaient tous su me conquérir par leurs ambiances et leur raffinement. Certes mon avis est assez frais, mais après deux écoutes, je reste plutôt déçus: l'album n'est pas mauvais, loin de là, mais fait pâle figure face à ce dont avait habitué Akerfeldt. La qualité des mélodies vocales est loin d'atteindre celle de Damnation et les expérimentations (pas toutes mais une bonne partie) échouent là où celles d'Heritage faisaient mouche par les ambiances qu'elles dégageaient. L'ambiance d'ailleurs est le gros problème de l'album à mon avis. Je ne suis pas franchement d'accord avec la chronique: Heritage avait une réelle cohérence, alors que tout est trop fouillis dans Pale Communion. Pour le moment, 3 titres détachent franchement mon attention: "Elysium Woes", "River" et "Faith in Others" qui ne souffrent pas des défauts précités. Par contre Goblin n'est franchement pas terrible, un titre tout à fait anecdotique que n'importe quel groupe de néoprog underground pourrait composer, à mon sens... Je souhaite de tout coeur pouvoir changer d'avis dans les jours qui viennent, et qui sait... Akerfeldt et Wilson sont largement plus doués à eux seuls que des groupes entiers comme Marillion ou IQ...
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Il est vrai que "Pale Communion" peut laisser perplexe et il faut quelques écoutes pour réellement comprendre et faire table rase du passé. Je trouve ce nouvel opus d'une très grande richesse et la collaboration avec Steven Wilson ne laisse aucun doute. On peut même y retrouver, je pense, des inspirations de Storm Corrosion. Juste une question "Riversidien" fait référence au groupe Riverside? Si c est le cas, je suis pleinement d'accord!
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LECTEURS:
4.2/5 (12 avis)
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STAFF:
4.2/5 (8 avis)
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DERNIERE INTERVIEW
OPETH (03 SEPTEMBRE 2024)
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Opeth est de retour avec un nouvel album et quel album ! Un concept autour de l'héritage d'un patriarche stérile et cruel illustré par le retour des tant attendus growls !
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