Contrairement a ce que l'on pourrait penser, The Lens n'est pas un nouveau groupe, loin de la. En effet ce projet a vécu de 1976 à 1981 et est composé de deux musiciens, Martin Orford et Michael Holmes, plutôt bien connu du mouvement néo progressif puisqu'ils ont fondé par la suite le groupe IQ. Les morceaux qui composent ce disque ne datent donc pas d'aujourd'hui mais de la jeunesse des deux protagonistes et remis au gout du jour.
Indéniablement "A Word In Your Eyes" renvoie à n'importe lequel des CD d'IQ, si ce n'est que cet album n'est quasiment qu'instrumental, malgré quelques chants éparses. D'un genre bien progressif avec de nombreux changements de rythmes et de phrasés, la musique de The Lens s'apparente à un échange entre synthés et guitares électriques ou acoustiques, arbitré par la basse caractéristique d'IQ. Cette fameuse basse pleine de vie qui donne plus de rythme a la musique que la batterie elle-même.
Le coté néo est bien sur très présent avec des mélodies alambiquées et nostalgiques qui font penser au style dépouillé de Tim Story. Les bruitages légers - comme un chant d'oiseaux ou un bruit de vent - apportent un petit plus à des compositions remplies d'émotions.
The Lens permet de constater a quel point les deux musiciens étaient déjà bien inspirés avant de fonder IQ. L'absence de chant ne se fait pas trop ressentir et les différentes inspirations qui se dégagent des différentes pistes évitent la lassitude. Un album a posséder absolument lorsque l'on est un amateur de néo progressif. Un album a vénérer lorsque l'on est un fan d'IQ.