|
|
|
|
"Avec "Hitchhiking To Byzantium", Anubis nous fournit une oeuvre à classer tout en haut de l'échelle des albums incontournables du néo-progressif"
|
5/5
|
|
|
Révélé au monde progressif par deux premiers albums de néo-progressif de toute beauté, les australiens d'Anubis nous reviennent avec une troisième production proposant de nous emmener à Byzance (!), non pas en limousine mais en auto-stop !
Et pourtant, la musique présente sur cette nouvelle galette est bien loin des dépouillements habituellement associés à ce mode de transport, sa luxuriance foisonnante appelant plutôt des moyens de locomotion bien plus confortables !
Après une introduction bizarrement intitulée Fadeout, le groupe nous sert à nouveau un néo-progressif aux mélodies chatoyantes, les parties chantées alternant avec de longs passages instrumentaux. Et ce sont bien ces derniers qui apportent toute leur beauté à cette troisième œuvre, composée essentiellement de titres mid-tempo portés par des synthés néo-symphoniques mais pas que, et surplombés par une guitare inspirée sans toutefois être envahissante, multipliant les lignes mélodiques et les soli avec un toucher dont la rondeur ravit les oreilles.
Cet équilibre subtil permet également à la section rythmique de trouver sa place, avec une basse régulièrement chantante (quel régal quand cet instrument monte dans les aigus !) et bien présente dans le mix, et une batterie loin d'être banale, réutilisant notamment la rythmique de Grendel (de qui vous savez) sur l'excellent Partitionists, ou gratifiant l'épic A Room with a View de saccades en total décalage avec la douceur mélodique du morceau.
Alors bien évidemment, l'ensemble est très floydien, les chœurs féminins rappelant avec délectation un certain Dark Side of the Moon, et on trouve également de nombreux clins d'œil à Marillion et Pendragon. Mais c'est surtout à Triangle – groupe hollandais perdu de vu depuis longtemps – et son premier (et magnifique) album Square the Circle paru en 2000, auquel cette oeuvre me fait penser.
Néanmoins, Anubis ne se complait pas dans ces seules ambiances, et vient par moment briser cette langoureuse harmonie par des saillies de guitares stridentes (A King with no Crown), de la flûte "tulienne" qui fait d'ailleurs plus penser aux débuts d'Overhead (A Room with a View), voire même par quelques délicats bruitages qui nous renverraient au milieu des armées du Mordor (Blood is Thicker that Common Sense) !
Là où de nombreux groupes de néo, y-compris les plus réputés d'entre eux, évoluent peu à peu en apportant une touche métallique plus ou moins appuyée à leurs compositions, Anubis reste fidèle aux standards des années 90/début 2000, avec un petit quelque chose en plus qui, à l'instar d'un Clepsydra, fait que d'un style de produit que d'aucuns catégorisent de manière quasi-systématique dans le banal, les Australiens en font une œuvre envoûtante, petite merveille à savourer sans modération.
Plus d'information sur
https://anubismusic.bandcamp.com/
LISTE DES PISTES:
01. Fadeout - 2:40 02. A King with no Crown - 4:37 03. Dead Trees - 6:38 04. Hitchhiking to Byzantium - 9:44 05. Blood is Thicker than Common Sense - 9:27 06. Tightening of the Screws - 6:51 07. Partitionists - 7:43 08. Crimson Stained Romance - 6:58 09. A Room with a View - 15:51 10. Silent Wandering Ghosts - 7:13
FORMATION:
Anthony Stewart: Chant / Basse David Eaton: Chant / Guitares / Claviers Dean Bennison: Chant / Guitares Doug Skene: Chant / Guitares Martyn Cook: Saxophone, Flûte, Trompette Robert James Moulding: Chant / Guitares / Basse / Claviers / Percussions Steven Eaton: Chant / Batterie Katrina Shaw: Chant / Invité Rebecca Bennison: Chant / Invité Sarah Schols: Chant / Invité
|
|
|
|
(1) AVIS DES LECTEURS
|
|
|
|
|
Haut de page
|
|
|
(0) COMMENTAIRE(S)
|
|
|
|
|
|
|
LECTEURS:
4.7/5 (11 avis)
|
STAFF:
4.5/5 (6 avis)
|
|
|
|
|
|
EN RELATION AVEC ANUBIS
|
|
|
|
|
|
|
AUTRES CHRONIQUES
|
|
|
|
ECOUTE EN STREAMING
|
|
|
|
AUTRE(S) CHRONIQUES CONCERNANT ANUBIS
|
|