Cependant, Black Trip s'éloigne de ces derniers par son penchant plus hard rock que métal. Le groupe est dans une tendance proche de Thin Lizzy avec des passages musicaux renvoyant à Saxon et Iron Maiden. Certes cette tendance est une mode rentable et manque peut être parfois de sincérité mais Black Trip, sans être follement original, gagne son pari et arrive à sortir du lot.

En 8 titres et 34 minutes, Black Trip fait donc un bond de 30 ans en arrière avec notamment des titres comme 'Voodoo Queen', 'Radar', 'Going Under' ou encore 'Putting Out The Fire'. La basse est parfaitement mise en évidence et aux guitares, Stjärnvind et Ramstedt font le métier avec talent. Leur complémentarité est frappante et ils délivrent nombre de riffs et soli à la fois rapides et mélodiques dans l'esprit des grands du heavy des années 80. Joseph est bluffant d'aisance au chant, son timbre est chaleureux et éraillé comme celui d'un vieux baroudeur du genre.

A la manière d'un Black Star Rider, Black Trip rend hommage à Thin Lizzy sans le copier bêtement en sachant parfaitement s'approprier les codes de ce hard teinté de blues et de mélodies chaleureuses. Et avec 'No Tomorrow' il rend un bel hommage au Iron Maiden époque Paul Di'Anno en proposant une chanson heavy et épique pleine de fougue sur laquelle Joseph brille une fois de plus.