Le disque composé de 11 titres voit le groupe jouer la sécurité l’essentiel du temps et cela est frappant dès le début de l’album. On retrouve le son de l’époque ‘Glory To The Brave’, et rien qu’à son nom le premier titre annonce clairement les intentions du groupe. ‘Hector’s Hymn’ est un bon titre, un single taillé pour le live doté d'un refrain évident avec les chœurs habituels et de très bons soli. Le groupe garde cette bonne dynamique avec ‘(r)Evoluton’ et ‘Bushido’. Ces deux chansons sont typiques de l’esprit classique du groupe avec une face épique, des chœurs sur les refrains, des mélodies accrocheuses et encore une bonne partie instrumentale.

Mais ce début en fanfare ne dure pas. Hammerfall s’enferme vite dans un canevas de compositions classiques et propose des titres interchangeables et vite oubliés, donnant au disque un ventre mou semblant interminable. Car ‘Ex Inferis’, ‘Live Life Loud’ ainsi que ‘We Won’t Back Down’ ne sont guère passionnants au-delà de quelques soli bien troussés. Tout cela est poussif et frôle la caricature. Et le pic est atteint avec la ballade ‘Winter Is Coming’ d’une rare mollesse sans le côté épique qui l’aurait magnifié. Heureusement le groupe a un sursaut en fin d’album, ‘Origins’ et ‘Wildfire’ sauvent le disque du naufrage avec un ton heavy puissant, d’excellents refrains et cette face épique que l’on aime tant. Enfin ‘Evil Incarnate’ sort du lot en retrouvant le son de ‘Infected’. Plus sombre et moderne, c’est un excellent morceau, très prenant, qui prouve qu’Hammerfall peut être très bon en évoluant.