De retour deux ans après le très bon "Apocalyptic Love", le guitariste au haut de forme et à la Les Paul a profité de la tournée ayant suivi le lancement de cet album pour s’atteler à la composition du deuxième épisode de Slash featuring Myles Kennedy and The Conspirators. "World On Fire" est le symbole de la stabilité du groupe entourant l’américain et de sa créativité foisonnante à l'image de la pochette de Ron English.
Slash a été particulièrement fécond avec "World On Fire" avec plus de 20 minutes de chansons en plus par rapport à "Apocalyptic Love" et un disque gavé jusqu’à la circonférence de 19 titres pour 77 minutes. L’alliance avec son comparse Myles Kennedy est plus que jamais rôdée et le vocaliste qui s’est superbement illustré sur le dernier Alter Bridge est ici chez lui. Plus d’une heure avec le timbre nasillard de Kennedy peut s’avérer fatiguant mais d’une manière générale le groupe dans son entier est impliqué expliquant largement la qualité et le succès du disque.
Le contenu lui n’évolue pas particulièrement par rapport au prédécesseur avec un hard-rock mélodieux et rentre-dedans avec tout ce qu’il faut là où il faut. Slash n’a pas perdu son écriture des riffs qui font mouche, des soli qui donnent le tournis (il s’offre même une instrumentale de très bonne tenue dans ‘Safari Inn’) et des refrains entêtants. La quantité et la qualité de musiques offertes laissent la place nécessaire à une jolie diversité de tempi et d’ambiances entre titres directs et enlevés (‘World On Fire’, ‘Wicked Stone’, ‘Dirty Girl’, ‘Too Far Gone’) et morceaux plus modérés (‘Battleground’, ‘Iris Of The World’ ‘The Unholy’ ou ‘The Dissident’).
Aux amateurs qui voudraient faire durer le plaisir éprouvé à l’écoute d’"Apocalyptic Love", ruez-vous sur ce "World On Fire" qui fait encore plus fort dans l’énergie, la diversité et la qualité globale d’enregistrement que son aîné. Slash, Myles Kennedy et les Conspirateurs se sont donnés sans compter pour offrir un grand disque de hard-rock généreux et authentique.