Le titre de l’album précédent se finissait sur 3 petits points, celui-ci débute avec cette même syntaxe. Doit-on y voir une suite cachée ou le symbole d’une continuité ? Il y a eu, de toute façon, des changements importants au niveau du line-up qui ne se situent pas au niveau du personnel à proprement parler mais sur leur état de santé. En effet, la maladie du batteur Pat Torpey (Parkinson) a été officialisée et cela a forcément eu un effet sur l’état d’esprit. Cependant, à l’image de Shaman’s Harvest, c’est au niveau de la sensibilité que l'on pourra sentir une conséquence.
Avec des titres puissants et plombés comme ‘Gotta Love To Ride’, ‘I Forget To Breathe’ ou ‘The Light Of Day’, le combo n'a ainsi pas changé sa façon de composer. Si le blues fait toujours surface (‘What If We Were New’ ou ‘Just Let Your Heart Decide’), les balades claquent toujours aussi efficacement malgré un formatage évident (‘The Man Who Has Everything’).
La production fait la part belle aux riffs sauvages et au son sale qui avait déjà fait fureur sur la livraison précédente. La voix, toujours aussi typique et reconnaissable entre 1000 semble toutefois commencer à faiblir. Aucune prise de risque, l’ensemble est hyper convenu et correspond exactement à ce à quoi tout fan du groupe peut s'attendre.
Le constat est malheureusement sans appel : on s’ennuie ferme passées les premières plages et l’envie d’y retourner n’est pas vraiment présente à l’issue de la première écoute. Les quelques bonnes choses ne suffisent pas à sauver un disque, certes honorable pour une formation lambda, mais pas assez ambitieux pour Mr Big.