Alléché par les nombreuses chroniques dithyrambiques que l’on trouve un peu partout sur le net, je reconnais que j’avais hâte de découvrir ce deuxième album qui faisait tant l’unanimité (ou presque) dans le milieu progressif. N’ayant pas eu l’occasion d’entendre De-Loused In The Comatorium leur premier opus, je ne me permettrai donc aucune comparaison…
Commençons par le titre le plus évident, The Widow, plutôt simple mais très sympathique morceau qui malheureusement - et on va le voir par la suite que c’est une habitude chez The Mars Volta - est un peu gâché par plus de deux minutes de bruitages psychédéliques totalement soporifiques…
Mon coup de cœur de ce disque va sans hésiter au génial « L’via L’viaquez » mélange jouissif de rythmes cubains avec percussions typiques accompagnant des vocaux (en espagnol) tantôt déformés tantôt normaux, et de passages bien plus enlevés où les guitares se lâchent et le groupe avec… Une bonne claque en tout cas !
Cygnus Vismund Cygnus me semble lui, moins intéressant, renfermant des passages calmes suivis d’instants de pure folie ! Le problème est que le groupe semble avoir un peu trop oublié (contrairement justement au morceau L’via L’viaquez) que la mélodie doit toujours être reine. Pour être clair, son écoute devient un peu trop fatigante et légèrement éprouvante. Dommage, il possède son lot de bonnes idées. A trop vouloir en faire…
Miranda, That Ghost Just Isn’t Holy Anymore commence avec quelques longueurs et menus bruitages (durant tout de même 4 bonnes minutes) avant de dévoiler un titre très mélodique un brin mélancolique où Cedric Bixler prend par moment des faux airs de Matthew Bellamy le chanteur de Muse (la ressemblance est souvent bluffante sur les passages calmes) Rebelote sur la fin, c’est vraiment agaçant !
Quant à la longue composition Cassandra Gemini (plus de trente minutes au compteur) cloturant l’album, elle pêche un peu par son côté un peu trop expérimental se perdant (et l’auditeur avec) dans les méandres de délires post psychédéliques un brin ennuyeux. La fin est une fois de plus particulièrement pénible (à peine est-on sorti de notre torpeur lors des trois petites minutes finales…)
Plutôt décontenancé lors des premières écoutes, il m’a fallu attendre quelques tentatives supplémentaires pour apprécier cet album. Si seulement, il n’y avait pas toutes ses longueurs ! Reste une question, est-ce progressif ? Oui, dans l’esprit on peut le dire, mais finalement peu importe, il est suffisamment intéressant et varié pour intéresser les amateurs de musiques progressives. A essayer avant d’acheter toutefois !