Sur le site internet officiel du groupe, le leader déclare : ''Vous pouvez atteindre la bonne musique après avoir longuement navigué sur une mer de détritus inutiles.'' L'auditeur découvrira t-il une nouvelle terre promise après l'écoute de cet album?
''Notebook'' est le second projet du groupe italien Wendy?! (dont le patronyme proviendrait du film ''The Shining'' de Stanley Kubrick), formé en 2008 après la rencontre entre le guitariste-chanteur, Lorenzo Canevacci (ex Bloody Riot, un groupe de hardcore italien) et le bassiste Andrea Giuliano (ex Destir). Ce nouvel album ne se présente pas comme un concept album, mais comme le suggère sa jolie pochette, une compilation de notes sur les maux contemporains suscités par la crise économique, telles la propagande des médias ou la violence que l'on retrouve à travers les paroles des chansons.
La première piste donne le ton, avec son introduction de velours aussitôt écrasée par un riff de guitare foudroyant dans le style du punk californien. Un solo de guitare bien senti apporte une légère dramatisation à un ensemble énergique, notamment renforcé par ses choeurs. Hélas, la majeure partie de l'album est construite sur ce modèle pour le meilleur (l'instrumental 'DDR' ou les riffs hard d' 'At your door', voire le tube en puissance 'Break out plan') et pour le pire (les choeurs ridicules sur 'I'm sick' et 'The sleepwalker' la position aléatoire des titres et le manque d'un rythme dramatique).
Néanmoins, il faut suivre le conseil du chanteur évoqué plus haut. En faisant abstraction de chansons sympathiques mais qui ne retiendront pas notre attention, nous pouvons être étonné de la présence de morceaux du calibre d' 'Hallelujah I've got a gun'. A travers les différentes atmosphères, passant du glauque à la rêverie, le groupe réussit à illustrer avec brio son concept schizophrénique. Une autre grande réussite de ce morceau est d'être couplé à la ballade apaisée 'I'm gonna try', qui aurait pu lui valoir le label progressif si les deux pistes avaient été fusionnées.
Wendy?! malgré une profession de foi sincère (ou arrogante diront les autres) propose un rock énergique, aux nombreuses influences, qu'il serait fastidieux de citer. L'originalité n'est pas de mise sur cet album, mais est-il possible d'ajouter une nouvelle information au sujet de la crise qui tort l'Europe ?