Alors que Coldplay souffle le chaud et le froid sur la nuque courbaturée de ses fans de la première heure, voici que débarque un nouveau venu sur les ondes : Imagine Dragons et son tout premier album "Night Visions". Considéré comme la relève de la scène pop rock, le groupe confirmera-t-il les espoirs placés en lui comme une vision nocturne divine ou sera-t-il une simple et sombre illusion comme bien d’autres avant lui ?
L’album débute par 'Radioactive' - premier tube en puissance du groupe avec son refrain imparable couronné de succès notamment au Grammy Awards - qui laisse augurer du meilleur par la suite. Une entame qui ne faiblit pas un instant avec notamment l’entraînant 'Titpoe' plus contemporain avec ses accents électro pop et surtout 'Demons' autre véritable hymne crescendo qui servira de supports à la version française de "Rising Star".
Par ses mélodies pop-rock enchanteresses, Imagine Dragons ne manquera pas d’évoquer musicalement Coldplay, sentiment renforcé par la couleur du chant de Dan Reynolds très proche de celle de Chris Martin notamment sur des titres comme 'Demons' ou 'Amsterdam'… De là à faire d’Imagine Dragons le successeur d’un Coldplay qui a cédé aux chants des sirènes commerciales, il y a un pas que nous nous garderons de franchir tout suite…
En effet, si les choix musicaux de la bande à Chris Martin ont pu dérouter voire dégoutter certains fans de la première heure, "Night Visions" est un album certes plaisant mais qui malheureusement s’essouffle sur la longueur. Imagine Dragons montre ses limites (son défaut de jeunesse conséquence d’un premier album diront les moins virulents) et ce dès l’entame de la seconde partie de l’album avec notamment des titres très dispensables comme 'Bleeding Out' et surtout 'Underdog' qui ne laisseront pas de souvenirs impérissables voire qui prêteront à sourire (ou hurler c’est selon) pour leurs sonorités désuettes de leurs claviers évoquant les pires groupes de la vague actuelle électro pop. En revanche, si la fin ne se caractérise pas par son aspect révolutionnaire, 'Cha-Ching (Till We Grow Older)', 'Working Man' et surtout 'Nothing Left to Say-Rocks' relèvent clairement le niveau et permettent ainsi à "Night Visions" de se clôturer sur une relative bonne note.
Vous l’aurez compris même si "Night Visions" est un album inégal où tubes imparables côtoient titres insipides, l’avenir d’Imagine Dragons s’annonce des plus radieux. En revanche, le groupe ne pourra prétendre réellement à devenir le nouveau Coldplay que s'il arrive à se défaire de ses défauts rédhibitoires présents sur ce premier effort.