Depuis la sortie de son premier album solo, le teuton Adrian Weiss n’a pas refréné son appétit de musique, participant à l’album "Straight" du groupe Forces At Work en 2012 et prêtant main forte à Gloryful avant d’y être intégré en tant de membre officiel. Au milieu de cet emploi du temps de ministre, l’allemand a quand même trouvé l’inspiration pour composer son deuxième effort soliste, "Easy Game". Le "Big Time" de 2011 n’avait pas laissé un souvenir impérissable dans les mémoires de la rédaction et ce nouvel album est l’occasion de juger des progrès du guitariste.
En trois ans pas de révolution majeure dans l’inspiration d’Adrian Weiss qui déroule un heavy assez rudimentaire dans lequel les gammes sonnent comme trop préfabriquées. Ainsi, rarement de coup de génie dans les riffs ou les chorus que l’auditeur attend d’un album de guitare instrumentale. La wah-wah est un filtre très souvent utilisé par la guitare de l’allemand ce qui à tendance à agacer à la longue.
Au milieu de toutes ces architectures sans surprise citons quand même la tentative bluesy ‘Aim To Please’ qui donnent plus d’espace au toucher d’Adrian Weiss, la latine ‘Hacienda’ en bande son de western, l’orientalisante ‘Camel’s Dance’ ou la groovy (enfin!) ‘Second Sunrise’. Le reste de l’album apparait plus comme du remplissage qui sera souvent victime de la touche FWD de votre platine.
"Easy Game" est relativement long pour un album de cette catégorie, et de par cette contrainte se doit d’être le plus varié possible pour ne pas générer d’ennui chez l’auditeur. Malheureusement nous devons faire le constat que toute la bonne volonté d’Adrian Weiss n’empêche pas ces longueurs qui font trop souvent décrocher de l’écoute de ce disque.