Vous êtes fan ultime de Renaissance ? La musique de Magenta vous transporte au septième ciel ? Dans ce cas, vous pouvez jeter une oreille sur le nouvel album de Cirrus Bay. Effectivement, leur néo-progressif romantique baigné de douces voies féminines pourrait vous séduire. Nous disons bien « pourrait » parce qu’il faut bien avouer qu'en ce qui concerne une quelconque originalité, vous risquez de chercher longtemps ce précieux sésame.

Cirrus Bay est à Renaissance, ce que Glass Hammer est à Yes, c'est-à-dire une sorte de clone relativement doué mais dont la musique sans aspérité manque cruellement de personnalité. On trouve ça et là, un son de guitare pris à Steve Howe, des chanteuses rappelant immanquablement le chant diaphane et romantique d’Annie Haslam (Renaissance) ou encore des sons de claviers tout droit sortis d’un album de Genesis. Mais vous risquez de chercher en vain la composition qui sort du lot ou le passage mémorable dans cet ensemble entendu et réentendu.

Au final, « The search of joy » est un album agréable plus destiné à être écouté en  musique d’ambiance qu'autre chose. A force de vouloir trop ressembler à un classique du progressif, Cirrus Bay a probablement oublié qu’il fallait dépasser ses modèles pour marquer le paysage sonore de son emprunte. A l’avenir, espérons que le groupe se mette à explorer de nouveaux horizons musicaux au risque de finir malheureusement relégué dans les oubliettes de l’histoire de la musique.