Quatrième album pour les suédois de Niva que cet "Incremental IV" proposé une année seulement après la sortie de son grand frère "Magnitude" qui avait généré quelques levées de sourcils intéressés chez les amateurs de Hard Rock mélodique. Depuis leur résurrection en 2011 (17 ans après un "No Capitulation" passé inaperçu à l'époque), la bande de Tony Niva ne chôme décidément pas, la faute vraisemblablement à une tendance à la hausse ces récentes dernières années des actions de cette filière douce du Hard Rock portant en son sein le Hard FM, l'AOR et le Hard mélodique.
Aucune surprise avec ce nouvel opus qui compile une succession de titres hyper mélodiques dans l'exacte veine de ceux de l'album précédent. C'est parsemé de refrains chatoyants, blindé de rythmes enlevés, rempli de synthés lumineux, bref, la commande habituelle est parfaitement respectée. D'aucuns trouveront que l'ensemble est gentillet, ce d'autant que question paroles on tourne invariablement en boucle autour des sentiments amoureux et que les ballades ou assimilées auraient pu plaire à Abba, mais les défenseurs de la cause pourront très bien arguer qu'aucun faux pas mélodique ne peut être porté à la décharge des suédois et que l'amour a la solide réputation de faire tourner le monde. Ainsi, tous les titres, sans exception, procureront un réel plaisir auditif aux fans du style, et l'album – peut être trop court d'ailleurs – accrochera leur attention mélodieuse sans discontinuité.
Voilà donc les fans de Grand Illusion, des Poodles (lorsque ils sont le moins énervés) et de Love Under Cover prévenus, une jolie pépite mélodique les attend s'ils s'attardent sur cet opus qui a au moins le mérite de titiller gentiment le ventricule sentimental de notre cœur de Hard Rocker.