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"Influencé par Devin Townsend, John Zorn et Mars Volta mais aussi Porcupine Tree ou encore Ulver, The Gabriel Construct nous livre un premier album "rock" remarquable et surtout incontournable pour les mélomanes exigeants."
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5/5
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Gabriel Lucas Riccio semble être un artiste tout-à-fait fascinant. En effet, ce chanteur, compositeur et multi-instrumentiste américain délivre avec « Interior city » un premier album solo (il a déjà composé des pièces de musique contemporaine) très impressionnant et surtout très réussi dans son (ses) genre(s). On y croise pêle-mêle les influences de Devin Townsend, John Zorn et Mars Volta mais aussi Porcupine Tree, Ulver ou encore Olivier Messiaen. A l’instar du travail de Toby Driver avec son groupe Kayo Dot, la force de cet album est d’arriver à brasser naturellement la musique contemporaine, le rock progressif, le jazz et le métal extrême dans un ensemble cohérent, sombre et labyrinthique, tout en restant captivant grâce à un sens de la composition qui ne prend jamais l’auditeur en défaut.
A travers un album concept basé sur la paranoïa et la compassion (2 fondamentaux de la société moderne faut-il le rappeler), le compositeur nous invite dans un univers artistique à la fois effrayant et captivant. « Arrival in a distant land » est l’introduction adéquate pour pénétrer à pas de loup dans cet album. Quelques notes de piano et du silence composent les premières minutes de ce morceau avant que la voix de Gabriel Riccio ne monte graduellement vers un lyrisme qui pourra rappeler celui de Matthew Parmenter. A partir de « Ranting Prophet » le paysage sonore identitaire d’ « Interior city » est en place, il sera composé de passages atonaux, violents, atmosphériques, jazzy, d’un chant grave et parfois lyrique. La paire rythmique basse-batterie (composé d’ex membres du groupe Periphery) tire parfois l’album vers le métal alors que les passages du violon nous renvoient plutôt vers la musique classique contemporaine et le rock progressif. Il faut attendre alors « Languishing in lower chakras », l’avant dernier morceau, pour revenir à un niveau musical plus apaisé, plus ambient à la manière des travaux de Brian Eno. Si vous croyez en avoir fini avec la folie et l’aliénation, « Curing somatization », ultime composition schizophrénique d’une dizaine de minutes, vous rappellera que « le chaos est un ordre à déchiffrer » (José Saramago)... Les amateurs de Meshuggah et de Devin Townsend devraient apprécier.
« Interior city » est une montagne. Son ascension est difficile, les chemins d'accès y sont tortueux, des pauses sont nécessaires, mais une fois arrivé au sommet, vous vous rendrez probablement compte, devant le paysage qu'il dévoile, que le jeu en valait largement la chandelle.
Plus d'information sur
http://thegabrielconstruct.com
LISTE DES PISTES:
01. Arrival In A Distant Land 02. Ranting Prophet 03. Fear Of Humanity 04. My Alien Father 05. Retreat Underground 06. Subway Dwellers 07. Defense Highway 08. Inner Sanctum 09. Languishing In Lower Chakras 10. Curing Somatization
FORMATION:
Gabriel Lucas Riccio: Chant / Claviers / Programmation Sophia Uddin: Violon Soren Larson: Saxophone Thomas Murphy: Basse Travis Orbin: Batterie
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(0) AVIS DES LECTEURS
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(2) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
2.7/5 (3 avis)
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STAFF:
3/5 (3 avis)
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