Godflesh est un des groupes historiques qui a jeté les bases du metal industriel et a ouvert une voie pour une multitude de formations. Emmené par Justin Broadrick, GodFlesh est devenu une référence grâce notamment aux albums 'Streecleaner' ou 'Slavestate'. Dans 'A World Lit Only by Fire' (leur huitième album), la formation livre sa vision musicale sans compromis, guidée par un esprit punk vindicatif et omniprésent.
A ses débuts, le groupe proposait des sonorités industrielles très influencées par le death... Le propos semble s'être émoussé ou tout du moins les sonorités paraissent ici moins rugueuses... L'opus est guidé par une guitare au son crunchy, aux riffs rageurs qui répètent les mêmes motifs inlassablement sur une rythmique mid tempo. Ce bouclage incessant peut rappeler S.U.P ou Remain Silent et son mélange metal-technoïde. La batterie "synthétique" construit aussi des motifs lourds et répétitifs alors que la basse tenue par G. C Green s'habille de saturation pour cracher des sonorités crasseuses. Le chant expressif plus thrash que death, poursuit le travail de sape entamé par les instruments en exposant un cruel désenchantement...
A World Lit Only by Fire est un album correct que Godflesh nous jette à la face sans sommation. Sans doute trop linéaire, ce brûlot n'en reste pas moins percutant... Le combo continue d'affirmer son propos et élabore une fois de plus une musique hermétique et hypnotique que les non initiés auront bien du mal à appréhender.