Riot a été un groupe influent à la fin des 70’s et au début des 80’s avec des titres comme "Narita" et "Fire Down Under" encore dans les mémoires. Les incessants changements de line-up ont participé grandement au déclin, puis au passage dans l’oubli du combo. Néanmoins les disques ont continué à se succéder à un rythme quasi-régulier. Ces derniers ont connu des fortunes diverses mais jamais, depuis les glorieux débuts du groupe, ils n’ont recueilli d’avis favorables dithyrambiques, ce jusqu’à "Immortal Soul" en 2011. Malheureusement l’année 2012 vit la disparition de Mark Reale, le membre fondateur et seul rescapé du groupe d’origine et beaucoup avaient alors parié sur la disparition du combo américain.
Les oiseaux de mauvais augure ont dû pourtant se rendre à l’évidence lorsqu’a été annoncée la sortie d’"Unleash The Fire": Riot a en effet survécu et nous présente ici son quinzième album. Notons que le groupe s'appelle aujourd'hui Riot V, ce qui pour la petite histoire ne change rien car aucun opus jusque-là n’avait autant ressemblé au Riot des origines.
Nous retrouvons ici en effet la cohabitation de styles qui a fait le succès du groupe à ses débuts, soit un mélange entre heavy metal - avec quelques touches de speed - et hard rock, mais toujours en mode mélodique, le tout doté de guitares duellistes. La pochette est d’ailleurs au diapason puisque revient, en vedette assumée, le phoque-mascotte du groupe.
Peu de faiblesses dans ce nouvel opus qui fait la part belle aux refrains entêtants, aux duos de six-cordes enjoués et aux rythmiques vigoureuses. Deux ballades parsèment l’œuvre dont une au moins, 'Until We Meet Again', est dédiée au guitariste disparu dont on entend la voix et le rire sur le soundcheck final. L’opus contient également un titre très marqué hard FM 'Take me Back' et s’achève par un 'Thundersteel' (tiré de l’album du même nom) en version Live.
La NWOBHM n'est pas morte puisque Riot vit encore, pour le plus grand plaisir de ceux qui l’ont suivi depuis 1977. Ces fans de première heure seront forcément ravis d’écouter aujourd’hui ce "Unleash the Fire" lorgnant ostensiblement vers leurs sonorités d’antan.