Néanmoins Jon Schaffer joue la sécurité en engageant un chanteur proche de Matt Barlow avec une touche de puissance à la Ripper Owens. Il va aussi revenir à la simplicité après deux disques concepts touffus. De fait "Dystopia" est d'une qualité intéressante et voit Iced Earth renouer avec ses racines. Oscillant entre thrash et speed métal le disque est direct et présente un Stu Block déjà impliqué dans la composition et immédiatement opérationnel.

En 10 titres et 45 minutes, Iced Earth nous rassure malgré une recette classique et un disque manquant de grands titres. 'Dystopia' et 'Anthem' possèdent des refrains forts et la musique, à la fois épique et heavy, est parfaite. De plus Block alterne avec classe chant hurlé et mélodique. 'V' confirme ce parfait début de disque avec un ton heavy et un bon refrain. Le groupe signe aussi avec 'Anguish Of Youth une ballade puissante digne de ses grands titres du genre avec un Block tout en retenu.

Cependant, tout n'est pas parfait, certaines chansons sont typiques du style power heavy du groupe et n'apportent rien de neuf à l'image de 'Tragedy And Triumph', 'Boiling Point' ou 'Equilibrium'. Malgré tout, l'ensemble dégage une fraicheur et une envie perdues depuis bien des années et finalement se laisse écouter avec plaisir tant on sent Schaffer enfin en parfaite symbiose avec son chanteur.