The Sixxis, déjà auteur d’un album en 2012 et d’un EP en 2013, revient par la grande porte avec une nouvelle galette sortie mi-septembre et qui eut l’honneur d’une tournée. Composé de cinq membres (2 guitares/basse/batterie/voix-piano-violon), le groupe fleure bon le melting-pot où se mêle les influences de Rush, Led Zeppelin voire Muse. La voix, forte d’une tessiture assez androgyne, oscille entre passage suggérés, sussurés parfois – souvent lors des couplets - pour s’envoler plus forte et plus haut sur les refrains.
Proche du hard-rock avec les trois premiers titres de la galette, le groupe réoriente le tout dès ‘Home again’ plus gentillet et lorgnant vers un AOR de grand classe. ‘Coke Can Steve’ est un instrumental dans une veine post-rock, bourré de breaks, lourd et technique dans lequel les guitares s’en donnent à cœur joie autant sur les riffs que sur les soli.
Le coté progressif des titres ne se retrouve pas sur la longueur des morceaux mais plutôt dans la construction des plages où se mêlent souvent des passages plus calmes et lourds (‘Forgotten Son’), voire des soli de six-cordes, certes plutôt courts, mais diablement bons (‘Nowhere Close’, ‘Long Ago’). Seul 'Out Alive' s'aventure au-delà des cinq minutes et de fort belle manière. On aimerait retrouver un peu plus dans le futur cette faculté à enjoliver les thèmes. Des touches de folk sont aussi présentes sur le lent ‘Weeping Willow Tree’, la richesse américaine de leurs origines enveloppant le tout pour en faire une composition qui clôt magistralement l’album. Tout serait parfait s'il n'y avait pas cette batterie trop carrée et sans fioritures qui amène un certain décalage par rapport au reste des musiciens.
Avec ce deuxième album bien difficile à ranger dans un style, The Sixxis offre aux auditeurs dix compositions qui pourront plaire à un large public tant ce concentré musical est réussi et accessible. Un groupe à suivre de très près.