Deuxième album pour les Bulgares de Project Arcadia. Léger changement de line-up avec un nouvel arrivant au chant : Urban Breed. Et cette arrivée bouleverse considérablement la donne mais nous en reparlerons plus tard.
Tout d’abord, qu’attendre côté musique ? Finalement pas grand-chose si ce n’est la confirmation que les mélodies sont diablement efficaces autant sur les titres enlevés avec une double pédale en folie (‘Shelter Me’, ‘Beggars At The Door’) que dans les ballades (‘I Am Alive’, ‘The Ungrateful Child’). La production est excellente avec toutefois une propension à mettre les basses en avant sans toutefois prendre le pas sur le reste de la palette sonore.
Les musiciens n’en font pas de trop, la recherche démonstrative n’est pas leur intérêt et cela est à souligner tant nombre de combo du même acabit tente de sauver la face en faisant du sous-Dream Theater de bas étage. Ici, pas de fioritures, le ton est donné et, sans sourciller, le groupe développe des compositions variées et prenantes.
Mais la curiosité et grande révélation de cet album est la voix de Urban Breed, mélange d’un James Labrie (au meilleur de sa forme) et de Bruce Dickinson avec un zeste de Damian Wilson lorsqu’il pousse dans les hautes fréquences. Ses capacités vocales apportent un réel plus au combo si l'on compare à leur première livraison.
A noter que la deuxième partie de "A Time Of Changes" (A partir de ‘Timeless’) devient plus intéressante versant un peu plus dans un hard rock légèrement progressif en apportant ici et là des breaks tout en conservant un bon sens mélodique (‘The Deal’, ‘Shadows Of The Night’). Le fantôme d’Iron Maiden n’est pas bien loin et les Bulgares en tire le meilleur sans verser dans un mimétisme de mauvaise aloi. Finalement, il ne manque que le zeste de folie - une suite progressive dépassement les 6/7 minutes peut être ?- qui ferait de Project Arcadia une formation incontournable.
Une belle livraison à mettre au crédit d’un groupe qui progresse d’une manière impressionnante par rapport à son premier album. L’apport d’Urban Breed est conséquent permettant à Project Arcadia de pondre un disque de haute tenue qui risque de rester quelques temps dans la playlist de tout adorateur des groupes cités dans cette chronique.