En 2001, Ark confirme avec "Burn The Sun" qu'il a tout pour devenir un grand sur la scène du Metal Progressif. En effet, en alliant la puissance et la technique à une voix hors du commun, cette formation met tous les atouts de son côté avant d'exploser l'année suivante et de nous laisser dans l'expectative.
Sans être pionnier sur la scène du Metal Progressif, Ark en est une valeur sure dans le sens où tous les aspects de ce genre sont maîtrisés : riffs puissants et tonitruants, technique imparable et structures rythmiques se démarquant des groupes classiquement étiquettés hard. Avec une voix aussi puissante et chaude que celle de Jorn Lande, il est clair que la déception ne pourrait venir que d'un faible talent de composition.
Et justement, côté qualité des morceaux, on ne peut que s'incliner devant tant d'audaces. Une première écoute, si elle laisse un sentiment mitigé par le manque d'accessibilité de la musique, laisse présager du meilleur pour peu que l'on fasse l'effort de s'octroyer quelques écoutes supplémentaires. Le meilleur exemple de ce côté audacieux est peut-être le morceau 'Just A Little' dans lequel, après une intro et un jeu de guitare typiques du flamenco, le refrain serait presque franchement pop.
Mais le tout est tellement noyé dans un style progressif, ponctué de cassures rythmiques, de sonorités originales et de solos agressifs que la force des compositions ne faiblit jamais. Et lorsqu'il s'agit de nous émouvoir, Ark choisit encore la voix la moins simple, celle du slow non mielleux régulièrement relancé par des accélérations rythmiques et de furieux soli.
A noter cependant que l'ensemble aurait été encore plus mis en valeur par une production moins aseptisée. Un peu de chaleur, ou un peu moins d'accent sur les sonorités métalliques, aurait achevé de rendre l'ensemble proche de la perfection.