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"S'il s'impose comme le testament de Pink Floyd, The Endless River est aussi et surtout un grand album."
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5/5
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La genèse de ce qui sera (les survivants l'ont juré) le dernier album de Pink Floyd prête et prêtera le flanc à de multiples discussions et interprétations : véritable hommage à Rick Wright trop tôt disparu ou bien opération bassement mercantile utilisant les derniers fonds de tiroir ? Peu importe, après son annonce surprise au printemps dernier, l'objet est là et bien là, détenant désormais le record du nombre de pré-commandes sur le plus important site de vente en ligne.
Composé de quatre grandes suites découpées en 18 plages, The Endless River est donc majoritairement basé sur des morceaux écrits et joués par Rick Wright et David Gilmour lors des sessions d'enregistrement de The Division Bell, prévu à l'origine sous la forme d'un double album et finalement publié en version simple il y a 20 ans. Grâce à un gros travail de restauration et de production effectué par Phil Manzanera, Youth et Andy Jackson, David Gilmour et Nick Mason ont pu reprendre et compléter ces titres pour en faire un assemblage cohérent, dans une veine très atmosphérique bien rendue par des compositions instrumentales (à l'exception de Louder than Words).
L'esprit de cette galette ? Incontestablement floydien : planant, symphonique par la grâce de claviers incomparables, poignant par les interventions de guitare à nulle autres pareilles, et convoquant au fil des titres les compositions passées du groupe. Shine on you Crazy Diamond est ainsi convié dès la deuxième plage (It's What we Do), The Wall est clairement évoqué au travers des deux parties de Allons-y, le live à Pompéi transparait derrière Sum et plus encore Links, avec roulements de batterie et sonorités dissonantes expérimentales, tandis que les chœurs féminins notamment présents sur l'hypnotisant et poignant Talkin' Hawkin' rappellent les ambiances de The Dark Side of the Moon. Naturellement, les ambiances de The Division Bell sont également présentes, mais le rendu instrumental limite cette évocation, à l'exception donc de Louder than Words qui, s'il ne trustera probablement pas les premières places des charts, charrie son pesant d'émotion compte tenu du contexte et des textes forcément évocateurs.
Particulièrement mis en avant par ses compères, l'esprit du grand Rick Wright plane bien entendu sur l'ensemble de l'album, ses sonorités de clavier participant on ne peut mieux au rendu final, avec un rare sommet d'intensité sur Autumn'68, plage où il utilise le grand orgue du Royal Albert Hall. Plus qu'un hommage, c'est finalement une dernière mise en avant de cet artiste magnifique, au rôle parfois bien trop sous-estimé dans l'analyse de l'œuvre du groupe.
Après toutes les craintes que pouvait susciter une telle annonce (il n'est qu'à voir les œuvres de piètre niveau commises récemment par quelques "dinosaures" du genre), force est de constater que nous tenons entre nos oreilles un grand album. Faisant fi des conditions de sa réalisation qui reconnaissons-le font valeur d'une restauration musico-archéologique diablement bien réalisée, jugeons plutôt l'objet sur sa seule valeur musicale et là, très honnêtement, il n'y a vraiment pas tromperie sur la marchandise, se posant en magnifique testament d'un des plus grands groupes de l'histoire du rock.
Plus d'information sur
https://www.pinkfloyd.com/
LISTE DES PISTES:
01. Things Left Unsaid 02. It’s What We Do 03. Ebb And Flow 04. Sum 05. Skins 06. Unsung 07. Anisina 08. The Lost Art Of Conversation 09. On Noodle Street 10. Night Light 11. Allons-y (1) 12. Autumn '68 13. Allons-y (2) 14. Talkin’ Hawkin’ 15. Calling 16. Eyes To Pearls 17. Surfacing 18. Louder Than Words
FORMATION:
David Gilmour: Chant / Guitares Nick Mason: Batterie / Percussions Richard Wright: Claviers Andy Jackson: Basse / Invité Anthony Moore: Invité Bob Ezrin: Basse / Claviers / Invité Damon Iddins: Claviers / Invité Durga Mcbroom: Invité / Choeurs Gilad Atzmon: Invité / Saxophone, Clarinette Guy Pratt: Basse / Invité Jon Carin: Claviers / Invité Louise Marshall: Invité / Choeurs Sarah Brown: Invité / Choeurs
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(5) AVIS DES LECTEURS
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Ca n'est que de l'erzatz du Pink Floyd flamboyant et engagé que nous avions connu. Ce n'est pas un final lamentable, mais certainement pas un "nouvel album". J'en parle comme d'un "medley de luxe", en tout cas comme du moins bon de leur carrière (pour la partie de 1971 à 1994)
J'en dis plus dans mon commentaire ci-dessous.
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J'ai été un peu déçu, j'attendais mieux. L'album ne décolle vraiment qu'à partir d'Anisina, c'est-à-dire qu'il faut attendre d'en arriver presque à la moitié avant d'en saisir le propos. Quand on compare "The endless river" avec "The division bell", on ne peut pas s'empêcher de considérer que l'album de 1994 a bénéficié d'une vraie démarche de production, alors que le tout dernier n'a été rempli qu'avec le fond de la cuve. Finalement assez normal, puisqu'il s'agit justement du chutier de "Division Bell". Mon approche est la même que celle de Pete. Je ne comptais certainement pas passer à côté de cette conclusion floydienne, mais cet album qui arrive beaucoup trop tard, avec une totale absence de surprise, risque bien de se faire assez vite oublier.
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Il m'aura fallu attendre les étrennes puis profiter d'un moment que j'ai considéré comme propice pour écouter cet album ultime.
Point de disque incontournable pour moi comme je ne le place pas non plus comme une bouse immonde.
L'hommage à Rick est rendu avec un disque quasiment instrumental (et j'ai horreur de cela, PF ou autres) où l'on ressent toute l'émotion de la perte d'un être cher.
Point de nouveautés dans le jeu des musiciens, pas de point faible non plus, il ne fallait pas s'attendre à autre chose...
L'histoire des anglais aura pu se finir d'une manière moins lumineuse mais le groupe (ou ce qu'il en reste) a pris le parti de terminer sur une note musicalement acceptable et c'est à mettre à leur honneur.
De toute façon, nous ne pouvons parler de mercantilisme puisque tout adorateur (comme moi) du combo l'aurait acheté ce disque !
"The Endless River" est sympathique à écouter en fond sonore (un atout pour les réunions d'amis) mais ne restera pas comme LE disque de PF que je choisirais de préférence dans leur discographie.
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Voir les 5 avis des lecteurs
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(2) COMMENTAIRE(S)
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Hé bien il va me falloir dire des choses peu reluisantes. Je ne suis pas d'accord avec l'article. Certes, en termes de valeur musicale, c'est du Pink Floyd au meilleur de sa forme. Mais bon... Faisons abstraction de tout ce qui a été dit et expliqué et justifié à propos de cet album, et tenons-en nous à l'écoute pure et simple. Et là, c'est quand même une déception.
Cet album n'a pas de propos, il ne transmets rien. Quasiment instrumental dans son intégralité, il ne porte pas de message, ce qui est particulièrement inédit pour un groupe avec lequel je partage des valeurs, ces dernières ont pourtant parfois été vigoureusement assénées. L'évidence de la re-sucée est totale, on dirait un medley de leur fin de discographie. Ce qui n'est guère à leur honneur. Bien réalisé peut-être, n'empêche que c'est pas reluisant. Je ne perçois pas particulièrement l'hommage à Rick Wright, sans avoir reçu l'information par les voies médiatiques, on ne le remarque pas spécialement. Au bout de la première écoute, et si on connait bien leurs oeuvres, on se dit que c'est carrément de l'auto-plagiat. C'est assez désolant. On n'a pas DU TOUT la sensation d'écouter un "nouvel album" du groupe. Il n'y a pas d'invention, de renouvellement, de progression. Plus de 10 ans ont passés mais le climat de cet album est celui des années 1990-1994 (c'est l'effet du recyclage...) L'absence de paroles est frustrant, en lien avec cette sensation qu'il n'y a pas de message transmis.
En conclusion de l'écoute de cet album, je garde une sensation de "platitude" ce qui est sévèrement douloureux au sujet de PF ! Je lui trouve d'inutiles longueurs et je garde une frustration par l'absence de leur part de chose à dire et à transmettre. Ok, c'est une façon de clore leur carrière qui n'est pas plus mal qu'une autre. Mais le faire par le biais d'utilisation d'une matière mise de côté auparavant se perçoit trop, y compris pour un profane qui a entendu ne serait-ce qu'une fois les albums précédents. Hélas, ça ne donne pas du tout le même effet que celui ayant abouti à "Animals", ou même à "Final Cut" ! Donc voilà, une sensation très mitigée teintée de déception. Ce n'est pas que je déteste cet album, mais je lui réserve le sort des compilations et autres best-of : une place en retrait.
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Merci pour cette belle chronique qui devrait déranger nombre pisse froid mais si je puis me permettre, point de falmant rose dans Pink Floyd mais plutôt l'association de deux noms de musiciens de Blues, Pink Anderson et Floyd Council.
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LECTEURS:
3.4/5 (22 avis)
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STAFF:
3.8/5 (12 avis)
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