Whisper of Death est une jeune formation venue d'île de France qui pratique un death ultra classique, influencé par l'école gore et par le grind. Ses modèle sont Carcass, Cannibal Corpse, voire Dying Fetus pour les plus contemporains et la branche la plus technique.
Comment appréhender cette œuvre purement brutale et bassement gore ? Jugez par vous-même... Nous avons droit à quelques joyeusetés : Cadaveric Discharge, Désossage, Organ Bath, Happy Burial et j'en passe. La musique suit le chemin d'un death brutal, épais et sans concessions, en une trajectoire parallèle aux éructations de Carcass (période Heartwork).
Alors bien entendu, la guitare occupe tout l'espace, habitant ces visions morbides et remplissant les dimensions horrifiques de sonorités gluantes. Les riffs sont simples, souples et lourds ; les interventions solistes sont rares, un peu mélodiques, un peu techniques, un peu intéressantes, mais n'est pas Michael Amott qui veut. On aperçoit des influences variées : un brin de Skinless ici, une pincée de Morbid Angel là et quelques touches de The Faceless au fond à droite. La batterie pilonne, écrase et explose les tympans, parfois avec finesse, le plus souvent avec lourdeur et application, avec donc peu de passages groovy ... Quant à la voix, elle est classique, s'exprimant en des éructations graves dans la tradition des premiers Obituary et consorts.
Même si le disque est enlevé et les musiciens appliqués, les compositions n'apportent pas grand chose au genre malgré quelques bonnes idées ('Obf' et ses slap de basse furieux ou 'Organ Bath' et son blast beat violent). Si Noise Of Obstinacy est donc un groupe honnête dans sa démarche musicale, il est malheureusement trop caricatural, copie-carbone des illustres défricheurs de cette musique violente et sanglante. Il faudra vraiment à l'avenir proposer quelque chose de plus personnel pour espérer se faire une place au soleil.