Grosses guitares, sonorités modernes et tentations pop, voilà le cocktail proposé par Red Tide Rising qui pourrait renvoyer à Pleymo, Enhancer ou bien Mudvayne. Tout ceci n'est guère surprenant puisque l’horloge musicale de cette formation semble être bloquée à la fin des années 90, en pleine vague du "renouveau métal". Tout au plus peut-on noter que les influences rap, qui étaient alors en vogue, sont ici quasiment absentes et laissent plutôt place à des ambiances plus lourdes.
le chanteur Matthew Whiteman est incontestablement un réel atout pour le groupe. Sans forcer ni donner dans le démonstratif, son chant est majoritairement clair avec quelques incartades growl et surtout il est très travaillé avec une diction et un sens mélodique impeccables. Matthew est efficacement épaulé par son frère, Andrew Whiteman, qui livre des parties de guitares aussi puissantes ('Scars') qu’efficaces.
A l’image de 'We Are The Hunted', 'The Otherside', ou de 'Break Away', les compositions du groupe sont faciles d’accès, et il ne leur manque pas grand-chose pour accéder au statut de titres imparables. On pourrait évoquer le caractère un peu trop monolithique de cet album. En effet, si l’on fait exception des guitares, les compositions de Red Tide Rising peinent à s’affranchir d’une recette reproduite avec talent mais qui ne laisse pas beaucoup de place aux variations d’humeurs ou de rythmes. Et s’il est bien difficile de trouver un défaut à un morceau de la trempe de 'Cold', qui parvient à allier puissance et sensibilité, il convient également de regretter que cette composition soit un peu noyée au sein de chansons qui tournent autour des mêmes sonorités et des mêmes ambiances.
Tous les ingrédients sont présents pour que Red Tide Rising devienne un grand. Ce "The Rising" n’est que leur premier album ce qui nous amène à faire preuve d’indulgence à leur égard. Nul doute qu’en prenant confiance en lui, le quatuor parviendra à acquérir une personnalité et une couleur qui le rendront incontournable.