Aesthesia n’est plus, vive DeadLine ! L’annonce de la fin des excellents Aesthesia est encore bien fraiche que nous arrive DeadLine, un groupe qui œuvre dans le même esprit et avec le même niveau de qualité que feu ses compatriotes. En effet, avec leur premier album, "Fire Inside", le groupe reprend bon nombre des caractéristiques de ces derniers à commencer par un Hard Rock ‘n Roll enjoué qui lorgne parfois vers le Glam Rock.
Le nom de Guns ‘n Roses vient en tête, notamment du fait de la voix de Arnaud Restoueix et de passages de guitares aux sonorités renvoyant de manière troublante à la paire Slash / Izzy. Mais si l’on veut vraiment être précis, c’est plutôt du côté de Bang Tango qu’il faudrait chercher une filiation musicale.
Peu importe ces influences, l’important est le résultat. Et celui-ci est plus que positif. Fraiche, efficace, entrainante, habitée… la musique de DeadLine séduit par son apparente décontraction et sa spontanéité. C’est simple, percutant, à la fois puissant et mélodieux. Les musiciens sonnent justes, leurs interventions sont équilibrées donnant aux compositions une solide assise et une structure efficace, sentiment renforcé par le fait que celles-ci reposent sur des trames mélodiques solides.
La voix, majoritairement nasillarde, se marie très bien avec le style gentiment déjanté des morceaux. L’accent légèrement franchouillard, loin d’être problématique, colle bien avec l’esprit assez direct et décomplexé de ce "Fire Inside".
Un album qui a, de plus, le bon goût d’être assez court et de ne comporter quasiment aucun temps mort. Ainsi, même les titres assez convenus, à l'image de 'Like An Old Man', possèdent une telle charge de conviction qu’ils s'insèrent avec bonheur dans cet album. De fait, lorsque les compositions se hissent à un très bon niveau, l’ensemble se montre réjouissant. A cet égard, on peut notamment citer 'No Glory', ses passages calmes et ses guitares tout en sensibilité, le plus direct et puissant 'Fire Inside' mais également l’entrainant 'Rock You', et ses grosses guitares, ou bien le plus sombre 'October' (un hommage discret au 'November' de la bande à Axl Roses ?).
DeadLine ne révolutionne pas le Hard Rock, mais il lui insuffle une telle dose de passion et de savoir-faire qu’il parvient à faire monter la température et à s’imposer comme un groupe avec lequel il faudra compter. Un véritable coup de coeur.