Inspiré par un ouvrage de Clive Baker, The Great and Secret Show ouvre le bal avec une ambiance musicale qui se veut immédiatement rassurante : malgré ce long hiatus, Red Jasper n'a que peu changé son style, le progressif aux accents folks étant toujours présent, même si la mandoline et les flûtes sont désormais absentes. Il n'empêche que durant ces huit premières minutes, le groupe revisite ses différentes époques, alternant parties instrumentales enjouées avec soli de claviers et guitares, et passages mid-tempo aux accents à la fois sombres et majestueux. Et, même si elle se révèle un peu moins chaude que par le passé et que les aigus semblent un peu plus difficiles à attraper (Ray of Darkness), la voix caractéristique de Dave Clifford continue de planter des mélodies imparables aux rebondissements toujours aussi inattendus.

La suite de l'album va poursuivre dans cette voie, conviant même quelques nouveautés : un saxophone sur The Time is Right, du chant féminin (Bonds Beyond Reason), ou encore une batterie plus agressive qu'à l'accoutumée.
On notera également la belle ballade Ray of Darkness qui, si elle ne brille pas par son originalité, procurera quelques petits frissons le long de l'échine, rappelant entre autres les plus belles heures de The Winter's Tale.

Malgré une durée très courte, et surtout un Living the Life un peu pompier, avec des sonorités de clavier typés 80's qui viennent quelque peu ternir l'ambiance de ce dernier titre enjoué, The Great and Secret Show remet en selle avec brio un groupe dont l'absence aura été trop longue. Et même si le côté folk se trouve désormais quelque peu mis en arrière plan, c'est avec grand plaisir que l'on peut saluer le retour au premier plan de ce groupe original, en souhaitant que l'aventure se poursuive … rapidement !