Karnataka, dans sa formation originelle, a mis près de trois ans pour donner une suite à l’album qui avait été remarqué par les amateurs de progressif atmosphérique dont Mostly Autumn était la figure de proue. Le line-up étant stable il en ressort une très grande maitrise de la part de l’ensemble des protagonistes. Et comme la production est, elle aussi, au niveau il ne fallait pas grand-chose pour que cet opus ne devienne incontournable.
La voix de Rachel Jones est plus chaude que celle d’Heather Findlay et atteint tout autant les sommets lorsqu’elle monte en puissance. A contrario de Mostly Autumn il n’y a pas de grands soli de six-cordes même s'ils présents sporadiquement. On peut toutefois entendre un saxophone de temps en temps (‘Hay’) pour compenser ce manque.
Les compositions sont conventionnelles (4 à 5 minutes) avec cependant deux plages un peu plus longues : ‘The Journey’ et le titre éponyme. Karnataka joue essentiellement sur l’émotionnel et préfère mettre en avant des compositions mid-tempo chargées en sensations fortes (‘I Should Have Known’, ‘Everything Must Change’).
Si sur la longueur le manque de variété pourra en lasser quelques uns, il ravira tout amateur de rock atmosphérique. Bien au-delà des caricatures du genre, Karnataka porte fièrement l’étendard du mouvement avant de subir sur l'album suivant les premiers changement de personnel avec le départ de Rachel Jones remplacée par Anne-Marie Helder.