Nightingale est l'un des nombreux projets dans lesquels le productif et protéiforme Dan Swanö laisse libre cours à son inspiration. Plutôt connu pour ses travaux dans le Death Metal Progressif avec notamment Edge Of Sanity, l'homme a décidé de changer de registre pour ce projet. Pas de growl ni de riff hyper technique chez Nightingale, juste une musique très mélodique et directe.
Si le format des morceaux oscillant entre quatre et cinq minutes ne permet pas de longs développements, "Invisible" s'écoute malgré tout avec un plaisir constant. Rappelant le Metal germanique des années 80, la musique proposée ici privilégie donc l'émotion à la technicité, ce que l'on retrouve sur des titres forts comme 'The Wake' ou le superbe 'Stalingrad' qui clôture l'album en beauté.
Attention, simplicité ne veut pas dire austérité. La voix claire à la tessiture assez neutre sait se faire suave ou plus rageuse selon les ambiances et certaines sonorités rétro de claviers viennent seconder les guitares. Ces dernières, à la fois simples et intelligentes, se taillent la part du lion et délivrent des riffs bien carrés et groovy (Misery). Diverses interventions à la guitare sèche finissent de pimenter des compositions déjà fort attachantes.
Sans être l'album de l'année, "Invisible" devrait plaire à une audience assez large. Nightingale est une bonne manière de découvrir une des nombreuses facettes de Dan Swanö et peut être même en attirer certains vers ses projets plus extrêmes.