Après avoir illuminé les albums de Tygers Of Pan Tang, le "Thunder And Lightning" de Thin Lizzy et deux opus de Whitesnake durant les 80's, l'adulé guitariste John Sykes décida de créer son propre groupe. Il embarqua dans l'aventure un certain Carmine Appice qui sortait du groupe de Rock psychédélique "Vanilla Fudge" et Tony Franklin, le bassiste de The Firm, le groupe de Paul Rodgers et de Jimmy Page. Nous étions en 1989, Blue Murder était né et allait proposer aux fans du blondinet chevelu un album éponyme du feu de Dieu.
Un must donc, car on ne peut que rester baba devant cet album inspiré de Heavy Métal mélodique/ Hard Rock Bluesy qui pourrait faire figure de digne successeur à l'énorme 1987 de Whitesnake. Comment en effet ne pas rester pantois devant ce line-up haut de gamme dont chaque protagoniste est ici à l'apogée de son talent ? Comment ne pas tomber raide accro des mélodies addictives qui éclaboussent cet album, être mis à genoux par les rythmiques sidérales qui fracassent ses titres punchy et y rester pétrifié, l'émotion au bord du cœur, enveloppé par les arpèges gorgés de sensibilité que nous réservent ses moments paisibles ? Sykes avait à l'époque dédié cet opus à son ancien comparse Phil Lynott, une intention qui va bien au-delà d'un gage d'amitié tant le feeling de Thin Lizzy transparait dans certaines compositions.
Voilà bien un album des 80's qui demeurera essentiel. S'il ne vous avait pas échappé, réécoutez-le, le plaisir sera toujours intact, et s'il advenait que vous soyez jusqu'ici passé à côté, ne loupez pas ce TGV mélodique une seconde fois, il vous transportera de bonheur.