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"Soyons dithyrambique pour une fois, ce nouvel album de Beardfish est probablement au groupe ce que Led Zep III est à la formation de Robert Plant, c'est à dire un incontournable"
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5/5
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Mine de rien, Beardfish est maintenant une formation de rock progressif qui jouit d’un certain prestige (toutes proportions gardées) dans son milieu musical. Depuis ses débuts discographiques en 2003 sous influence Zappa/Gentle Giant au virage metal de ‘The Void’ en 2012, la formation suédoise a marqué le petit monde du progressif avec des albums qui ont toujours eu le point commun de défendre une certaine idée du rock fortement héritée des 70’s, et le nouvel album dont il est question ici ne déroge pas à cette règle, bien que moins axé hard-rock que ne l’était ‘The Void’.
‘+4626-Comfortzone’, au titre étrange, commence avec « The One Inside », une courte introduction qui dévoilera sa beauté en 3 parties disséminées tout au long de l’album mais déjà l’impact mélodique est là. Et si vous êtes sensible à King Crimson, il se pourrait bien que ce morceau (et notamment sa troisième partie) vous hante un certain temps. En contraste ‘Hold On’ a un côté plus brut de décoffrage mais démontre à quel point Beardfish maîtrise son sujet : sons cristallins, breaks, ponts, croisées claviers/guitares, le tout emmené par une rythmique basse/batterie toujours parfaitement en place.
Mais le meilleur est encore à venir, ‘Comfort Zone’ vous renverra directement au bon souvenir d’un certain « Starless » (inutile de préciser, non ?) bien qu’il ne s’agisse en aucun cas d’un plagiat. Rien que pour ce morceau, Beardfish se doit d’être écouté (au moins une fois) par tous amateurs de rock progressif 70. Ce qui est également remarquable avec ce groupe c’est que bien que l’on sente les racines musicales assez anciennes, la production révèle aussi une certaine dynamique ancrant cette musique dans une modernité intemporelle. En résumé, on sent bien qu’il s’agit de rock 70’s mais produit à notre époque.
La suite s’avère toute aussi intéressante bien que ‘King’ et ‘Daughter/Whore’ dopés par une rythmique parfois digne d’Iron Maiden séduisent un peu moins malgré quelques moments enthousiasmants. Les esprits chagrins rétorqueront probablement que Beardfish est devenu mainstream, plus facile d’accès mais ce qu’il a peut-être perdu en technicité (et encore cela reste à prouver), il l’a aussi probablement gagné en pouvoir mélodique. ‘Ode to the Rock’n’Roller’ est de ce point de vue le genre de morceau imparable que pouvait produire un groupe comme Thin Lizzy ou Queen à la grande époque : varié, puissant, progressivement hard-rock et avec une rythmique groovy digne de Funkadelic. La boucle est bouclée avec la troisième partie de ‘The One Inside’ à la fois belle et mélancolique, comme le souvenir d’un ami longtemps disparu que l’on aurait finalement retrouvé.
A l’heure du bilan, il est clair que Beardfish vient à nouveau de frapper un grand coup avec ce nouvel album. Si vous aimez le groupe dans toutes ses facettes, il y a peu de chances d’être déçu et je dirais même qu’il s’agit d’une porte d’entrée tout-à-fait recommandable pour découvrir son univers, entre respect des anciens et dynamique d’une jeunesse qui sait parler à son époque.
Plus d'information sur
http://www.beardfish.argh.se
LISTE DES PISTES:
01. The One Inside Part 1 - Noise In The Background 02. Hold On 03. Comfort Zone 04. Can You See Me Now 05. King 06. The One Inside Part 2 - My Companion Throughout Life 07. Daughter Whore 08. Ode To The Rock 'N' Roller 09. If We Must Be Apart (A Love Story Continued) 10. The One Inside Part 3 - Relief
FORMATION:
David Zackrisson: Guitares Magnus Östgren: Batterie Rikard Sjöblom: Chant / Claviers Robert Hansen: Basse
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(2) AVIS DES LECTEURS
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(1) COMMENTAIRE(S)
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Voilà une galette qui fait plaisir, même si elle fait mal. Je m'explique, ce qui me fait commencer par le plus fort : "If We Must Be Apart" ! Titre qui pour moi est un des plus impressionnants et qui plus est des plus particulièrement déchirants de toutes les longues suites que le rock progressif a produit. Pas moins. Le jeu, la structure, la composition, la variété des mélodies, la rythmique diabolique, et enfin le texte (auquel il faut s'attacher), tout fait de ce titre un moment incroyablement émouvant. Très étonné qu'il ne soit même pas cité dans la chronique...
Il justifierait à lui seul l'achat de cet album, avec ses plus de 15 minutes, si le reste n'était pas intéressant. Ce qui n'est heureusement pas le cas.
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LECTEURS:
4.2/5 (6 avis)
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STAFF:
3.7/5 (6 avis)
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