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"Porté par un concept trivial mais brillamment traité, 6:33 dévoile une autre face de sa personnalité schizophrène"
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3/5
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Arno Strobl avait prévenu, le superbe "The Stench From The Swelling" n’aura été qu’une éphémère collaboration entre le chanteur et le groupe 6:33. Cette absence attendue n’enlève rien au plaisir de retrouver le quintet ni à l’excitation d’entendre une musique libre et déconcertante.
La découverte de "Deadly Scenes" se fait par une intrigante pochette qui aiguise l’esprit d’interprétation des plus curieux. Ce n’est qu’une mise en bouche car le concept qui sous-tend tous les propos du disque, basé sur les sept péchés capitaux, est universel et propice à la création débridée du groupe. 6:33 explore les interdits thomistes par l’intermédiaire de saynètes aux personnages cyniques et effrayants et puise son inspiration dans la contradiction des sentiments extrêmes et des sensations oxymoriques à grand renfort de magnifiques chœurs et d’envolées grandiloquentes (‘Ego Fandango’).
La principale nouveauté tient aux nombreuses orchestrations et aux multiples emprunts faits au septième art dans le rendu théâtral et pittoresque. D’ailleurs l’introduction ‘Hellalujah’, ode évangélique apocryphe dansante et horrifique, place d’emblée "Deadly Scenes" sous la pesanteur de thématiques magistrales dont le quintet fera un traitement musical complexe et chargé. Si l’idée est brillante elle a des conséquences sur la cohérence et la fluidité de certains titres (‘I’m A Nerd’ ou ‘Deadly Scenes’) ainsi que sur la tonalité parfois éloignée de la jovialité déjantée et solaire de "The Stench From The Swelling".
La synthèse de la complexité, de la puissance du riff et de l’harmonie que le groupe était capable de produire sur "The Stench From The Swelling" est ici moins éclatante, moins bluffante. Si le disque aborde toujours autant de thèmes avec une réelle maitrise de la fusion et du groove, passant du métal aux chants solennels (‘I’m A Nerd’) avec un détour par le tribal (‘The Walking Fed’), tous les refrains ne présentent pas la même qualité (hormis celui de ‘Lazy Boy’) et certains passages sont plus poussifs voire même incongrus. L’intempestive et dansante folk américaine ‘Last Bullet For A Gold Rattle’ qui peine à trouver sa place, l’excessive ‘Black Widow ‘ ou le final ‘Deadly Scenes’ qui, en se voulant une présuite de 'GGG' et un condensé de tout l'album, se perd parfois dans sa construction sont autant d’exemples de la fragilité d’une partie de l’album.
Après un génial "The Stench From The Swelling" l’attendu nouvel album de 6:33 montre quelques signes d’imprécisions sur la continuité et le maintien de la cohérence de son œuvre. Plus difficile d’accès que son glorieux prédécesseur tout en n’atteignant pas les sommets de celui-ci "Deadly Scenes" est la preuve que le renouvellement et l’audace ne sont pas choses aisées même pour un des groupes les plus créatifs et passionnants de ces dernières années.
Plus d'information sur
http://www.633theband.com/
LISTE DES PISTES:
01. Hellalujah 02. Ego Fandango 03. The Walking Fed 04. I'm A Nerd 05. Modus Operandi 06. Black Widow 07. Last Bullet For A Gold Rattle 08. Lazy Boy 09. Deadly Scenes
FORMATION:
#: Claviers Howahkan Ituha: Claviers Niko: Guitares Rorschach: Chant S.A.D.: Basse
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3.7/5 (3 avis)
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EN RELATION AVEC 6:33
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DERNIERE INTERVIEW
6:33 (07 OCTOBRE 2021)
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Six ans après "Deadly Scenes" le groupe 6:33 revient avec un nouveau disque qui s'accompagne de quelques changements. C'est le chanteur du groupe Florent "Rorscharch" Charlet qui a répondu aux questions de Music Waves.
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