Killsmith est le nouveau groupe de Neal Smith ancien batteur du Alice Cooper Band. Il y a 3 ans, le bonhomme avait déjà publié un second album solo, intitulé… "Killsmith II", opus suintant la passion et qui, malgré quelques maladresses et un parti pris un peu Industriel, nous avait plutôt séduit.
Ce "KillSmith And The Greenfire Empire", change la donne. Faisant fi de son amour déclaré pour les sonorités modernes, le groupe de Neal Smith propose un Rock assez quelconque et mal dégrossi. Ce qui est présenté comme un album concept relatant l’ascension d’un narcotrafiquant qui découvre une drogue mystique, la GreenFire » dans la jungle colombienne, vire assez vite au grotesque. Difficile de trouver une once de mysticisme ou de grâce dans ces titres sans originalité qui défilent tout au long de cet album poussif.
'Palacio de Esmeraldas', 'Pandemonium', 'Death To The King', ou encore 'Screaming Bloody Murder', tous les morceaux sont basiques, peu inspiré et la manière mécanique avec laquelle ils sont assénés laisse pantois. L'ensemble est souvent brouillon et manque indéniablement de finesse. Les amateurs de Rock rugueux et un peu barré ne trouveront que bien peu d'occasions de se réjouir si ce n'est avec le solo de clavier de 'I Want Money' ou bien le final de 'GreenFire Born Of Poison' .
Seuls deux morceaux parviennent à tirer un peu leur épingle du jeu. Coïncidence ou pas, il s’agit des deux titres qui ne sont pas chantés par Neal Smith à savoir, le bluesie 'Good Morning Blue Soul Land' et la ballade 'Noelle No Wonder'. Les rares autres éclaircies sont toutes de courte durée, à l’image de 'I Remember Blue Soul Lane' dont l’entame était pourtant porteuse d’espérance…
Vraiment, pas grand-chose à tirer de ce disque totalement dénué de charme.