La Floride n'est pas forcément, comme pourrait l'être la Californie, la patrie de l'AOR aux States. Cependant le terrain américain étant fertile pour ce genre musical, ne soyons pas étonnés qu'il émerge encore de nos jours, y compris du sud de la Floride, de nouveaux groupes proposant ce type de Hard Rock easy listening. Vespers Nine, vous ne connaissez certainement pas, rien de plus normal puisque le combo n'avait jusqu'à présent proposé ses talents que sur scène et ce depuis 2012. "True Story" est donc leur premier essai.
La jeunesse du combo ne reflète pas l'âge des musiciens de ce quintet. En effet, ces quatre garçons et cette dame n'ont plus que de vagues souvenirs de leurs poussées d'acné juvénile. Avec l'âge évolue l'expérience et cette vérité s'entend ici. Nous sentons les protagonistes rodés à leurs joutes musicales et découvrons un premier album fort professionnel.
Bien que ce premier essai ne puisse pas complètement être classé dans le Hard Rock mélodique – où les sonorités ont pour tradition d'être plus musclées que dans l'AOR – il est évident que nous n'en sommes pas loin tant les titres offrant des riffs bien sentis se partagent la vedette avec les sucreries. Toutefois, l'ambiance radio friendly est omniprésente de par une recherche mélodique notable.
Le chant est de qualité et on pense souvent à Jeff Scott Soto, secondé par la belle qui joue de sa quatre cordes. Au rayon des comparaisons, Heart, Giant, Talisman et Pride Of Lions ne sont pas loin. Il nous est aussi parfois donné de croiser le Kansas commercial des 80's. Notons qu'il nous est proposé, parmi les dix titres qui composent cet album de quarante petites minutes, une reprise du 'Broken Winks' de Mr Mister.
Un premier essai à découvrir donc que ce "True Story". Vespers Nine, qui tire son nom d'un poème de S.T. Coleridge – le "Rime Of The Ancien Mariner" bien connu des fans de Maiden – a bien des choses à dire (même si on pourrait reprocher à l'album d'être trop court) et il nous les confie d'intéressante manière.